Une unité de lutte contre les gangs présentée par la police nationale haïtienne

Présentation de l'Unité temporaire anti-gang haïtienne, 23 septembre 2023
La nouvelle "arme" de la Police nationale haïtienne (PNH) pour lutter contre les gangs se nomme UTAG, Unité temporaire antigang. La présentation de cette unité spécialisée a eu lieu le 23 septembre dernier, dans les locaux de la PNH.

La Police nationale haïtienne a voulu marquer les esprits, lors de la présentation, le 23 septembre dernier, de sa nouvelle unité spéciale, l'UTAG, l'Unité temporaire antigang.
Une vidéo au montage dynamique, accompagnée d'une musique digne des plus grands films d'action, des hommes cagoulés, lourdement armés, équipés de gilets pare-balles, vêtus de l'uniforme de cette nouvelle unité.

Des hommes triés sur le volet, issus de plusieurs services spécialisés des forces de l'ordre.
Ces derniers disposent également des dernières technologies. Des outils pour mener à bien leurs missions, martèle la PNH.

L'UTAG, explique son porte-parole, Garry Desrosiers, en charge de la présentation, est née de la nécessité d'apporter une réponse à la violence des gangs qui sévit principalement dans la capitale, Port-au-Prince et ses environs. De plus en plus, d'autres régions du pays sont impactées par le climat de terreur et d'insécurité véhiculé par plusieurs gangs.

S'il a rappelé que plusieurs opérations antigang ont déjà été menées sur le territoire par les policiers, Garry Desrosiers a insisté sur l'importance de démanteler ces formations violentes "avec plus d'efficacité".

Depuis sa création, a ajouté le Directeur général de la Police nationale d'Haïti, Frantz Elbe, l'Unité temporaire antigang œuvre dans la lutte contre le grand banditisme dans le pays.

Les violences des bandes armées qui font régner la terreur en Haïti ont fait plus de 2 400 morts depuis le début de l'année, indiquait l'ONU en août dernier.

"Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année, au moins 2 439 personnes ont été tuées et 902 autres blessées", selon la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme, Ravina Shamdasani.

Le pays est englué depuis des années dans une profonde crise économique, sécuritaire et politique, qui a renforcé l'emprise des gangs. Ces bandes armées contrôlent environ 80 % de la capitale Port-au-Prince, et les meurtres, viols et incendies sont fréquents.