Le 2 novembre 2021, l’Agence américaine du médicament (FDA) a autorisé l’injection du vaccin Pfizer-BioNTech aux enfants entre 5 et 11 ans. Depuis, 4 millions d’enfants y ont reçu au moins une première dose.
En Europe, les débats scientifiques sont encore nombreux quant à l’ouverture de la vaccination à cette tranche d’âge, une indécision que l’on retrouve aussi en France, même si, ce mercredi 8 décembre 2021, le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy a consenti à une simple recommandation mais en plaçant l’injection en dehors de toute obligation et de tout pass sanitaire enfant.
Une décision qui va dans le rythme de la politique du gouvernement puisque, dans son allocution du lundi 6 décembre, Jean Castex annonçait qu’une ouverture de la vaccination aux 5-11 ans devrait être possible d’ici la fin de l’année.
Les parents encore divisés
En Guadeloupe, où la vaccination des adultes avance encore très lentement, l’arrivée dans 5-11 ans dans la campagne est loin de faire l’unanimité. « Trop tôt », « trop dangereux », beaucoup en évaluent encore mal les risques.
Pour les professionnels de santé, même si les enfants, ont, jusque-là fait relativement peu de formes graves (myocardites, syndrôme de Kawazaki), ils ont bel et bien été des victimes de la pandémie. Les fermetures répétées des écoles, les retards pédagogiques, les annulations des soins pour ceux qui souffrent de pathologies ont bouleversé leur quotidien. La vaccination, en éliminant le risque de contamination sur cette tranche d’âge, permettrait un vrai retour à la normale pour ces enfants. De plus, les premières observations scientifiques montreraient des résultats encourageants, comme l’explique le Dr. José Périanin.
La vaccination des 5-11 ans fait débat dans le milieu scientifique. En France, de nombreux pédiatres attendent les premières données de toxicité ou d’effets secondaires observées aux Etats-Unis. Pour l’heure, la vaccination pourrait concerner 360 000 enfants à risque.