Les vagues, créatrices d'énergie dans notre archipel

Un universitaire et un entrepreneur ont mis au point une machine en béton capable de produire de l’électricité à partir de l’énergie des vagues. Cette centrale houlomotrice a été conçue pour devenir un récif artificiel sur lequel la vie marine pourra se développer. 
La mer, qui nous déverse actuellement ses algues brunes, peut aussi produite de l'électricité, grâce à l'énergie de ses vagues. 
Et avec cette première mondiale en Guadeloupe : l'électricité en question va être produite par une machine en béton. 

Une alternative intéressante au pétrole

C'est la création de deux hommes : l'un est scientifique et universitaire, Jean-Louis Mansot, l'autre est patron d'une entreprise de béton, Jean Fornano. 
Ils ont mis au point au Raizet, aux Abymes, cette centrale houlomotrice, conçue en outre pour devenir un récif artificiel qui va attirer, protéger et développer la vie marine. Il s'agit surtout d'un dispositif qui utilise les énergies marines renouvelables.
Inventée et conçue en Guadeloupe, cette centrale peut être fabriquée et entretenue entièrement localement, sans apport extérieur. Ce rêve écolo va se matérialiser dans les prochains mois. Une piste nouvelle pour sortir l'archipel de sa dépendance au pétrole, importé pour produire de l'électricité.
L'un de ses concepteurs explique son fonctionnement : 

Jean-Louis Mansot, centrale houlomotrie




L'énergie houlomotrice ou énergie des vagues
L’énergie houlomotrice est également connue sous le nom d’énergie des vagues.

Sous l’effet du vent sur la surface de la mer, la houle se propage sur de longues distances à travers une onde mécanique plus ou moins puissante.
Comme le photovoltaïque et l’éolien, l’énergie houlomotrice est renouvelable et propre, c’est-à-dire que sa production et sa consommation n’ont pas d’incidence sur l’environnement. Elle a l’avantage de ne pas être dépendante des conditions climatiques et d’un « effet d’intermittence » : la régularité des vagues permet une production énergétique stable tout au long de l’année.

Les rendements attendus par l’énergie houlomotrice sont bien supérieurs à l’éolien. Un mètre cube d’eau permettrait de capter un watt chaque année. C’est 200 fois moins que l’énergie solaire, mais multipliée par la surface de la mer et des océans, l’énergie produite peut être colossale.

D’après le Conseil mondial de l’énergie, 10 % de la consommation électrique mondiale pourrait être couverte par l’énergie des vagues chaque année. On parle de 2 000 à 8 000 TWh par an dans le monde – un wattheure mesurant l’énergie consommée en une heure par une ampoule de un watt.

Néanmoins, le coût des technologies de récupération de cette énergie reste très élevé et l’environnement marin est encore mal maîtrisé, du fait des conditions extrêmes (pression, résistance des matériaux à l’eau, etc.). (source Géo)