La vie du Chevalier de Saint-George adaptée au cinéma par une filiale de Disney

Violoniste et chef d'orchestre de talent, la vie de Joseph Bologne, plus connu sous le nom du Chevalier de Saint-George, sera bientôt mise à l'écran. La société Searchlight, filiale du groupe Disney, a lancé la production d'un biopic sur l'un des plus grands musiciens du XVIIIe siècle. 
Si son génie est reconnu, la vie de ce virtuose et escrimeur de talent l'est beaucoup moins. Une erreur qui sera bientôt réparée... Un biopic, un film retraçant sa vie, est en préparation. Produit par Searchlight Pictures, une filiale de Disney, il va être consacré à la vie de Joseph Bologne de Saint-George, plus connu sous le nom de Chevalier de Saint-George. 
 

Le Chevalier de Saint-George sur grand écran

La véritable histoire du Chevalier de Saint-George connu souvent appelé le "Mozart noir" sera adaptée au cinéma, par la filiale de Disney, Searchlight. C'est Stephen Williams, qui a réalisé plusieurs épisodes des séries Lost, The Walking dead, Westworld, qui est aux commandes de ce projet. Le scénario a été écrit par Stefani Robinson, auteure ayant travaillé sur les séries Atlanta (créée par Donald Glover) ou Fargo. 
C'est la filiale de Disney, Searchlight qui financera et distribuera le film. 

 

Une vie riche 

Joseph Bologne de Saint-George naît en Guadeloupe le 25 décembre entre 1739 et 1745. II est le fils de Georges Bologne, un colon ayant fait fortune dans les plantations, et de son esclave africaine Nanon. A l'âge de 10 ans, il quitte son île pour la France, avec ses parents. Il reçoit là-bas, une éducation traditionnellement réservée aux enfants de la haute aristocratie. 
En 1757, le jeune Saint-George est confié au maître d'armes Nicolas Benjamin Texier de La Boëssière. Il devient rapidement un excellent escrimeur. 

En 1764, à l'âge de 19 ans, Sant-Georges est gendarme de la garde du roi, et fait chevalier. Il évolue rapidement dans les hautes sphères. 
Mais, il se fait surtout remarquer pour ses talents de violonniste et de chef d'orchestre. Il devient même le musicien favori de la reine Marie-Antoinette. Elle envisage d'ailleurs, un temps, de lui confier la direction de l'Opéra royal. Elle y renonce après des attaques racistes vis-à-vis de Saint-George. De nombreuses personnalités rejettent l’idée
qu’un homme à la peau noire puisse diriger "le plus prestigieux Opéra du monde".
Il fréquente alors le mouvement des Lumières et ses salons philosophiques. 
Entre 1773 et 1779, il publie l'essentiel de ses compositions, dont des quatuors à cordes, une dizaine de symphonies concertantes en deux mouvements, et autant de concertos pour violon, en trois mouvements.
Il se rend à Londres, peu de temps après. Il soutient et encourage à soutenir la Révolution. A son retour en France, en 1790, il s'engage dans la Garde Nationale. Il est d'ailleurs le premier colonel de l’armée française à la peau noire, où il crée un régiment de Noirs et Métis, surnommé la "Légion de Saint-George". Un régiment emblématique. Saint-George a comme lieutenant Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie, le futur Général Dumas, père de l'écrivain Alexandre Dumas.
Il est emprisonné durant presqu'un an. Après une dernière croisade à Saint Dominique pour aider Toussaint Louverture, il revient à Paris et à la musique, avec succès.
Il est fauché par la maladie en pleine gloire en juin 1799. Mais, au rétablissement de l'esclavage, ses oeuvres sont effacées du répertoire. Un répertoire aujourd'hui redécouvert. 

L'amant anonyme du Chevalier de Saint-George :