Les chiffres ont de quoi inquiéter. Malgré les épisodes de confinement, qui faussent la donne, on constate qu'en Guadeloupe la délinquance s’exprime régulièrement, souvent par une violence accrue.
En 2021, 22 personnes ont été tuées, dont 9 avec des armes à feu.
Des faits qui traduisent une véritable banalisation de cette violence, selon le directeur territorial adjoint de la police nationale, Jean-Pierre Frédéric :
Pour lutter contre cette violence, les autorités veulent limiter la circulation des armes et misent sur deux actions complémentaires.
Tout d’abord la sensibilisation, notamment via l’opération annuelle "Déposons les armes". L'édition 2021 de cette campagne préventive, qui à ce jour a permis de récupérer 22 armes, a été prolongée jusqu’au 31 janvier prochain, indique Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe :
Sur le terrain, les forces de l’ordre mènent des opérations pour faire reculer la délinquance.
Mais les armes circulent bel et bien ; 106 ont été saisies, par la police, en 2021.
Un chiffre qui témoigne de la banalisation de la violence, selon Jean-Pierre Frédéric, directeur territorial adjoint de la police nationale :
Le procureur a choisi d’engager une politique répressive systématique.
Davantage de sévérité, donc, justifiée par une violence trop présente et devenue trop banale, explique Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre :
Les autorités affichent leur fermeté. Mais l’insécurité gagne du terrain, dans la société guadeloupéenne.
L’année a commencé il y a à peine sept jours et on déplore déjà deux homicides, l'un à Basse-Terre et l'autre à Pointe-à-Pitre.