La surface de la Terre, ou lithosphère, est constituée de plaques rigides indépendantes : les plaques tectoniques. Les séismes se forment au contact des deux plaques. Au nord et au sud, la plaque Caraïbe se décale vers l'est, le long de grands décrochements. Cela génère parfois de grands séismes comme celui d'Haïti en janvier 2010 ou celui du 8 février 1843 dont l’épicentre se situait au Nord de la Guadeloupe .
Sébastien Deroussy, directeur adjoint de l’Observatoire volcanologique et sismologique
Ces séismes d’origine tectonique peuvent atteindre la plus grande magnitude et se produisent au large des côtes de la Guadeloupe, à l’interface entre la plaque américaine et la plaque Caraïbe. Ils représentent en Guadeloupe la plus grande partie des phénomènes enregistrés.
Le plus puissant séisme de ce type connu aux Antilles est celui du 8 février 1843 au Nord de la Guadeloupe, à proximité d’Antigua. Les estimations de magnitude faites pour ce séisme vont de 8,3 à 8,8, faisant de ce type d’événement sismique le plus dangereux de tous ceux possibles aux Antilles.
Pourtant d’autres types de séismes peuvent se produire de façon exceptionnelle. Des Séismes profonds causés par le panneau plongeant de la plaque américaine qui se désagrège en profondeur, l’origine du séisme considéré comme exceptionnel, survenu en Martinique le 29 novembre 2007. Il était d’une magnitude de 7,4.
La plaque caraïbe, emboutie par la plaque américaine et supportant les îles, présente une sismicité peu profonde, crustale, pouvant atteindre une magnitude modérée à forte comme aux Saintes, le 21 novembre 2004 (de magnitude 6,3). Ce type de séismes peut donc se produire à proximité d’une zone habitée, les rendant potentiellement dangereux.
Enfin, en amont de la zone de subduction, l’endroit où la plaque Nord Atlantique glisse sous la plaque Caraïbe, la flexion de la plaque plongeante donne parfois des ruptures avec des séismes aux magnitudes modérées, comme en février 2014 en Martinique ou en Guadeloupe durant cette nuit du 14 au 15 février 2022.