Le ministre délégué à la Formation et à l'Apprentissage a démarré sa journée à la Région avant de rejoindre Kourou pour revenir à Cayenne.Un rapide tour d'horizon pour appréhender le contexte local.
Dès 8h au Conseil Régional pour signer des conventions, Thierry Repentin s'est exprimé sur les points suivants :
Propos recueillis par Jessy Xavier
Le taux de chômage en Guyane : un constat d’échec de la formation professionnelle ?
Le ministre estime que le chômage est d’abord structurel dans les outremers, rappelant que les jeunes sont les premiers touchés. Il réaffirme l’engagement du gouvernement sur ces questions. « Le premier texte de loi qui a été voté par le parlement c’est la mise en place des emplois d’avenir qui concernent justement les moins de 25 ans et tout particulièrement ceux qui n’ont pas de formation professionnelle » martèle Thierry Repentin.Comment booster l’apprentissage ?
« L’apprentissage est une arme très positive pour permettre à des jeunes d’accéder au marché de l’emploi » mentionne Thierry Repentin pour qui l’enjeu est de multiplier les centres d’apprentis. Le ministre délégué à la formation professionnelle indique ainsi que le gouvernement a prévu une enveloppe de 250 millions d’euro d’aide pour la poursuite de cet objectif. Les réformes vont touchées également la taxe d’apprentissage, « pour quelle puisse être mieux ciblée qu’elle ne l’est aujourd’hui sur le développement de l’apprentissage aux niveaux CAP et BP », insiste Thierry Repentin. Il ajoute enfin sur ce point qu’il faut remobiliser et orienter davantage les jeunes vers l’apprentissage qui n’est pas une voie d’échec. Le future acte III de la décentralisation accordera d’ailleurs aux régions la responsabilité de l’organisation du service public de l’orientation, afin d'en améliorer la réactivité.Les emplois d’avenir en Guyane
Pour l’année 2013, 650 emplois d’avenir sont programmés en Guyane. Le ministre a souhaité marquer une nouvelle dynamique pour le lancement de cette mesure phare du gouvernement. Les emplois d’avenir qui concernent le secteur non marchand seront accompagnés d’un plan de formation individuel a rappelé le ministre de la formation professionnelle « faisant ainsi que ces jeunes sous contrat pendant trois ans puissent aussi avoir une formation diplômante ou une formation qualifiante à l'issue».Quel avenir pour l’AFPA ?
« Je connais bien ce dossier, il m’a été confié dès mon arrivée » commence par déclarer Thierry Repentin. Plusieurs fois renflouée par l’Etat l’an dernier, l’AFPA reste dans une situation fragile au plan national comme au plan local. Le 1er ministre devrait annoncer lundi 14 janvier prochain à l’occasion d’un déplacement dans un centre de formation en France hexagonale, de nouvelles mesures pour pérenniser la structure. Le ministre délégué à la formation professionnelle accompagnera Jean-Marc Ayrault durant ce déplacement la semaine prochaine. En attendant, il précise à quel point l’outil AFPA est essentiel pour l’offre de formation en France. C’est le plus important réseau de centres de formation qui, par sa proximité, permet de répondre à un droit constitutionnel : l’accès à l'éducation.Propos recueillis par Jessy Xavier