La recherche d'infirmiers est permanente à l'hôpital de Saint-Laurent. Actuellement 40 postes d’infirmiers sont vacants et occupés par des contractuels. Cela entraîne un turnover important du personnel que cherche à endiguer par tous les moyens la direction de l’hôpital.
Depuis des années, le CHOG (Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais) gère la pénurie d'infirmiers et a du mettre en place un dispositif particulier pour avoir du personnel afin d'assurer son offre de soins à la population. Une mission prise à bras le corps par Catherine Léo, cadre supérieur de santé à la direction en charge du recrutement para médical. C'est dans ce contexte qu'elle s'est rendue à l'invitation de l'IfSI (Institut de formation aux soins infirmiers) de Pointe à Pitre en Guadeloupe qui organisait un forum d’information à destination de ses étudiants. Parmi les invités, le Centre Médico- Chirurgical de Kourou et l’Hôpital de Saint-Martin.
En Guadeloupe la situation d'emploi est critique pour les infirmiers. 120 étudiants vont obtenir leur diplôme infirmier d’ici juillet sans possibilité d’embauche actuellement dans l’île. Le Centre Hospitalier Universitaire de Pointe à Pitre connaît de graves difficultés financières et n'est pas en mesure de recruter. Le message diffusé durant ce forum était : « zéro poste infirmier en Guadeloupe, exportez-vous ! ». Une balle saisie au bond par le CHOG.
En Guyane la situation est tout à fait contraire . Chaque promotion de l’IFSI de Cayenne met sur le marché du travail une quarantaine de diplômés, un nombre insuffisant pour couvrir la totalité des besoins du territoire. Les nouveaux infirmiers restent prioritairement sur l’Ile de Cayenne ou encore partent acquérir de l’expérience ailleurs. L’ouest de la Guyane ne les attire pas. Le CHOG comble ses besoins avec des infirmiers venus de l’Hexagone. C’est de là que provient la majorité des demandes d’emplois. Les candidats sont recrutés pour 6 mois, parfois un an mais rarement plus. Le renouvellement des équipes est constant. Un turnover qui oblige le personnel titulaire à être dans une posture permanente « d’encadrant formateur » épuisant et démobilisateur.
Objectif prioritaire pour la direction pérenniser les équipes. Catherine Léo est donc partie en Guadeloupe avec 25 dossiers de pré-recrutement. Durant ce forum, elle a vu plus de 130 personnes qui ont semblé particulièrement intéressées par l’offre. D’habitude toutes les embauches via l’hexagone sont effectuées par mail ou téléphone en raison de l’éloignement. Ce premier contact physique s’est donc révélé enrichissant à tout point de vue. Parmi les candidats une seule guyanaise, mais pour Mme Léo privilégier la filière domienne facilitera l’intégration des nouveaux venus et aidera à la pérennisation des équipes. Il est donc important de tisser ce réseau domien.
Mais la direction souhaite surtout que les infirmiers s’installent durablement et demandent leur intégration. Ils relèvent alors du statut des fonctionnaires recrutés en général à l’échelon 2 pour un salaire net de 2087€ et bénéficient de la prime d’installation équivalente à 16 mois de salaires (environ 33 000€) versés sur 4 ans.
La pose de la 1ère pierre du nouvel hôpital de Saint-Laurent est prévue à la fin de l’année pour une ouverture en 2016. La direction espère pouvoir constituer des équipes sédentarisées issues du recrutement local et de son réseau domien et hexagonal.
Le reportage de Guadeloupe 1ère réalisée par Lise Dolmare
En Guadeloupe la situation d'emploi est critique pour les infirmiers. 120 étudiants vont obtenir leur diplôme infirmier d’ici juillet sans possibilité d’embauche actuellement dans l’île. Le Centre Hospitalier Universitaire de Pointe à Pitre connaît de graves difficultés financières et n'est pas en mesure de recruter. Le message diffusé durant ce forum était : « zéro poste infirmier en Guadeloupe, exportez-vous ! ». Une balle saisie au bond par le CHOG.
Un turnover important
En Guyane la situation est tout à fait contraire . Chaque promotion de l’IFSI de Cayenne met sur le marché du travail une quarantaine de diplômés, un nombre insuffisant pour couvrir la totalité des besoins du territoire. Les nouveaux infirmiers restent prioritairement sur l’Ile de Cayenne ou encore partent acquérir de l’expérience ailleurs. L’ouest de la Guyane ne les attire pas. Le CHOG comble ses besoins avec des infirmiers venus de l’Hexagone. C’est de là que provient la majorité des demandes d’emplois. Les candidats sont recrutés pour 6 mois, parfois un an mais rarement plus. Le renouvellement des équipes est constant. Un turnover qui oblige le personnel titulaire à être dans une posture permanente « d’encadrant formateur » épuisant et démobilisateur.
Tisser un réseau domien
Objectif prioritaire pour la direction pérenniser les équipes. Catherine Léo est donc partie en Guadeloupe avec 25 dossiers de pré-recrutement. Durant ce forum, elle a vu plus de 130 personnes qui ont semblé particulièrement intéressées par l’offre. D’habitude toutes les embauches via l’hexagone sont effectuées par mail ou téléphone en raison de l’éloignement. Ce premier contact physique s’est donc révélé enrichissant à tout point de vue. Parmi les candidats une seule guyanaise, mais pour Mme Léo privilégier la filière domienne facilitera l’intégration des nouveaux venus et aidera à la pérennisation des équipes. Il est donc important de tisser ce réseau domien.Des conditions d’accueils particulières
Dès le mois de juillet à la fin de la formation des étudiants guadeloupéens, le CHOG sera en mesure de recruter 10 infirmiers et autant aux mois de septembre et novembre. Les postulants selon le type de contrat qu’ils choisissent disposent de facilités de transport et d’hébergement. Avec un contrat de 6 mois, le billet aller est pris en charge et l’aller-retour pour un contrat de un an. Le CHOG dispose d’un petit parc de logements qui permet d’assurer l’accueil en colocation durant 2 mois pour un loyer de 300€ le temps de trouver un logement définitif.Mais la direction souhaite surtout que les infirmiers s’installent durablement et demandent leur intégration. Ils relèvent alors du statut des fonctionnaires recrutés en général à l’échelon 2 pour un salaire net de 2087€ et bénéficient de la prime d’installation équivalente à 16 mois de salaires (environ 33 000€) versés sur 4 ans.
La pose de la 1ère pierre du nouvel hôpital de Saint-Laurent est prévue à la fin de l’année pour une ouverture en 2016. La direction espère pouvoir constituer des équipes sédentarisées issues du recrutement local et de son réseau domien et hexagonal.
Le reportage de Guadeloupe 1ère réalisée par Lise Dolmare