Prospection pétrolière : la Guyane toujours très convoitée

Neuf demandes de permis d’exploration pétrolière off shore examinées hier par la commission régionale des mines. Mais comme le mois dernier, pour des dossiers identiques, la commission ne s'est pas prononcée pour ou contre ces demandes d’exploration pétrolière.
Cette instance de concertation qu'est la commission régionale des mines donne d’habitude des avis, favorables ou non, aux projets qui lui sont soumis. Lors de cette nouvelle réunion, il s'agissait d'examiner 9 demandes de permis exclusif de recherche en hydrocabures, toutes situées dans la zone économique exclusive de Guyane (ZEE). Après avoir entendu les représentants des pêcheurs rappeler leur opposition à l’exploration dans leurs zones de pêche, la commission des mines a juste émis des « réserves » pour ces zones.


Davantage de concertation

Ainsi que le soulignait Thierry Bonnet qui présidait la commission pour la préfecture, il faut encore davantage de concertation entre les différents partenaires concernés notamment le secteur de la pêche, les associations environnementales ou encore les usagers de la mer au sens général avant de prendre des décisions. 
L'association Guyane Nature Environnement dénonce quant à elle, un "conflit d'usage" entre la pêche et l'exploration pétrolière et déplore l'absence de décision de la commission sur ces projets à risques pour le milieu halieutique.

Les demandes de permis d’exploration pétrolière examinées hier émanent de l’américain Esso, des britanniques Tullow et Wessex-Saturn et de la société Tinamou. Il faut savoir que l’avis de la commission des mines n'est que consultatif. Le ministère du redressement productif  tranchera, avant le mois de juillet, selon la préfecture.

Le reportage de Jocelyne Helgoualch et Elise Ramirez