Près de 3 000 dossiers sont en attente au tribunal de commerce de Cayenne et il faut compter 2 ans et demi pour modifier un Kbis. Une situation intenable pour les entreprises qui ne peuvent pas mettre à jour leurs documents administratifs alors que la loi les y oblige.
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Rien ne va plus au tribunal de commerce de Cayenne : plus de 3000 dossiers sont en retard et les moyens en place ne permettent pas de faire face aux nombreuses demandes administratives des entrepreneurs. Certains documents comme le Kbis, la "carte d'identité des entreprises", doivent être mis à jour régulièrement et ce dans un laps de temps très court. Carole Petit Jean, assistante de direction, affirme que ces retards mettent à mal le bon fonctionnement des personnes morales : "Pour les dossiers importants on en a besoin dans l'immédiat et avec un fonctionnement comme ça on est en retard systématiquement".
Ces options seront envisagées lors de la restructuration du TGI, qui bénéficiera d'un budget de 3,5 millions d'euros pour des travaux qui s'échelonneront sur 2 ans.
Reportage de Claire Giroud et Alfonso Martinez
Cette situation exaspère le président du Medef Guyane Stéphane Lambert, il espère des améliorations rapides sous peine de poursuivre en justice les services de l'Etat.
Des changements structurels et humains nécessaires
Si un texte permet de déléguer partiellement des missions du service public à des organismes privés (comme c'est le cas dans l'hexagone), l'option n'est pas d'actualité en Guyane. Bruno Lavielle, président du Tribunal de Grande Instance, envisage deux solutions qui devront être appliquées conjointement : déménager dans un local plus adapté et tenter d'obtenir plus de moyens humains. Actuellement seulement quatre agents à temps plein sont en poste pour répondre aux attentes des entreprises.Ces options seront envisagées lors de la restructuration du TGI, qui bénéficiera d'un budget de 3,5 millions d'euros pour des travaux qui s'échelonneront sur 2 ans.
Reportage de Claire Giroud et Alfonso Martinez
Cette situation exaspère le président du Medef Guyane Stéphane Lambert, il espère des améliorations rapides sous peine de poursuivre en justice les services de l'Etat.