Christiane Taubira justifie sa politique carcérale dans les outremers

La semaine dernière le syndicat UNSA avait souligné le manque d'effectif et d'investissement de l'Etat dans les prisons en Outre-Mer. En réponse à ces observations Christiane Taubira s'est fendue d'un communiqué hier mardi pour "apporter des informations". 
Suite à des visites dans les prisons aux Antilles-Guyane, l'Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) avait pointé du doigt le manque d'effectifs dans ces infrastructures et un investissement trop faible de l'Etat pour améliorer les conditions d'incarcération. 
La garde des sceaux Christiane Taubira a souhaité remettre les points sur les I à travers un communiqué paru hier. 

Des investissements importants

La ministre commence par souligner l'état très "dégradé" dans lequel elle a trouvé les prisons ultramarines en 2012. Des conditions de détention dues, selon elle, à la précédente majorité qui n'avait investi que 95 millions en 5 ans. En comparaison, son gouvernement a injecté près de 250 millions en 3 ans pour les constructions, rénovations et réhabilitations des prisons d'Outre-Mer. Christiane Taubira ajoute que 33 millions supplémentaires ont également été dépensés pour renforcer la sécurité. 

Pour illustrer son propos elle rappelle que 75 places ont été créées dans le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. 

De nombreux emplois seront créés.

En ce qui concerne le recrutement elle annonce que 536 surveillants seront embauchés sur tout le territoire français dans les années à venir. Elle ne précise toutefois pas le nombre des affectations en Guyane mais nous savons que depuis le mois de juin il a été décidé d'affecter 5 postes de surveillants.  Pour finir la garde des sceaux indique qu'une mission d'inspection est prévue dans le département dans les prochaines semaines.