Comment expliquer le phénomène de violence dans la société antillaise et guyanaise. Ces régions sont aujourd'hui les plus violentes de France. Un expert de la cour d'appel de Basse-Terre en Guadeloupe, Errol Nuissier livre son regard, auteur d'un livre "les violences dans les sociétés créoles".
C'est un banal contrôle routier, le jeune conducteur “créole” refuse de s'y soumettre et frappe les deux policiers présents sur place. Voilà une énième illustration de cette poussée de violence qui gangrène les Antilles-Guyane ces dernières années. On y retrouve pêle-mêle agressions physiques, cambriolages et homicides, ces derniers étant deux fois plus important qu'à Marseille en 2013. Une violence bien spécifique dans nos départements que le psychologue Errol Nuissie décrypte dans un ouvrage clair et pratique “Les violences dans les sociétés créoles”.
Errol Nuissie : ”la première explication, c'est le sentiment de mal-être, le sentiment qu'il n'est plus possible de vivre ensemble parceque toutes les rancoeurs enfouies réapparaissent de façon brutale. Le sentiment que l'on peut se faire justice soi-même, comme si l'on ne faisait pas confiance à la justice française. Il y a donc cette idée que seules les Antillo-guyanais savent comment faire chez eux”.
Pour l'auteur qui balaie différents domaines, ces agressions sont en général expliquées par des sentiments d'impuissances ou d'incompréhensions. En revanche sa lecture diffère lorsqu'il analyse le comportement de certains Syndicats activistes, faisant allusion aux mouvements sociaux qui ont secoué les départements d'outre-mer en 2009.
Errol Nuissie : ”Les représentants syndicaux sont une minorité, ils ne sont pas une référence. Mais certains agissent avec brutalité au mépris de la loi, en refusant de porter les affaires devant les tribunaux s'arrogeant le droit de dire qui va diriger et comment ça va être diriger, c'est quelque chose de complètement arbitraire et extrêmement violent. Malheureusement ce comportement est beaucoup plus fréquent dans les sociétés créoles que dans l'Hexagone”.
Sans juger mais avec son approche personnelle L'auteur aide à comprendre pourquoi les Antilles-Guyane sont devenues en peu de temps sans doute les départements les plus violents de France.
Le reportage de Louis Otvas et Franck Nouailhetas.
Errol Nuissie : ”la première explication, c'est le sentiment de mal-être, le sentiment qu'il n'est plus possible de vivre ensemble parceque toutes les rancoeurs enfouies réapparaissent de façon brutale. Le sentiment que l'on peut se faire justice soi-même, comme si l'on ne faisait pas confiance à la justice française. Il y a donc cette idée que seules les Antillo-guyanais savent comment faire chez eux”.
Pour l'auteur qui balaie différents domaines, ces agressions sont en général expliquées par des sentiments d'impuissances ou d'incompréhensions. En revanche sa lecture diffère lorsqu'il analyse le comportement de certains Syndicats activistes, faisant allusion aux mouvements sociaux qui ont secoué les départements d'outre-mer en 2009.
Errol Nuissie : ”Les représentants syndicaux sont une minorité, ils ne sont pas une référence. Mais certains agissent avec brutalité au mépris de la loi, en refusant de porter les affaires devant les tribunaux s'arrogeant le droit de dire qui va diriger et comment ça va être diriger, c'est quelque chose de complètement arbitraire et extrêmement violent. Malheureusement ce comportement est beaucoup plus fréquent dans les sociétés créoles que dans l'Hexagone”.
Sans juger mais avec son approche personnelle L'auteur aide à comprendre pourquoi les Antilles-Guyane sont devenues en peu de temps sans doute les départements les plus violents de France.
Le reportage de Louis Otvas et Franck Nouailhetas.