Triste anniversaire pour le pays : 6 ans qu’Haïti a été frappé le 12 janvier 2010, secouée, malmenée, déchirée par un séisme d’une rare intensité faisant des centaines de milliers de morts et des millions de sans abris. Et voilà que ce profile maintenant la menace d'un séisme politique.
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Ce séisme a causé un véritable traumatisme dans ce pays confronté déjà à une longue crise économique et sociale poussant de nombreux haïtiens à s’expatrier, au péril de leur vie pour beaucoup.
Six ans, après les stigmates de ce tremblement de terre sont loin d’être totalement effacés : le palais national n’est toujours pas reconstruit et les tentes de sans abris jonchent encore les rues de la capitale Port-au-Prince. Sans compter ceux à jamais blessés physiquement et psychologiquement.
Une crise exacerbée à l’occasion des actuelles élections législatives et présidentielles. Un 2ème tour de scrutin reporté au 24 Janvier en raison de graves irrégularités constatées au premier tour : un conseil électoral défaillant, des procès verbaux mal rédigés, le signe de potentiels bourrages d’urnes selon la commission indépendante électorale.
Le séisme politique se prépare donc : un nouveau séisme politique après le séisme tellurique ; excusez mon pessimisme, mais le renouveau d’Haïti dans un tel contexte, n’est pas pour maintenant...
Six ans, après les stigmates de ce tremblement de terre sont loin d’être totalement effacés : le palais national n’est toujours pas reconstruit et les tentes de sans abris jonchent encore les rues de la capitale Port-au-Prince. Sans compter ceux à jamais blessés physiquement et psychologiquement.
Un système politique vicié
A ce tremblement de terre naturel, dirons-nous, se profile un autre séisme : politique celui là. Depuis la fin de la dictature et l’avènement de tête kalé au pouvoir, Haïti est toujours en quête de stabilité ; une mandature Martelly marquée par une profonde crise entre l’exécutif et l’opposition. Cette dernière bloquant systématiquement les initiatives de l’équipe présidentielle, des institutions parlementaires paralysées obligeant à gouverner par décret.Une crise exacerbée à l’occasion des actuelles élections législatives et présidentielles. Un 2ème tour de scrutin reporté au 24 Janvier en raison de graves irrégularités constatées au premier tour : un conseil électoral défaillant, des procès verbaux mal rédigés, le signe de potentiels bourrages d’urnes selon la commission indépendante électorale.
Un séisme politique programmé
Voilà qui n’augure rien de bon : celui qui sortira des urnes dans une dizaine de jours en Haïti, sera de toute évidence contesté une nouvelle fois. De nouveau le président sera loin de faire l’unanimité et risque encore de trouver face à lui un Parlement très hostile.Le séisme politique se prépare donc : un nouveau séisme politique après le séisme tellurique ; excusez mon pessimisme, mais le renouveau d’Haïti dans un tel contexte, n’est pas pour maintenant...