21 février journée internationale de la langue maternelle : la Guyane un vaste champ d’observation en matière de plurilinguisme

Image d'illustration
Depuis maintenant 24 ans, on célèbre la journée internationale de la langue maternelle. Une façon de contribuer à la tolérance culturelle comme d’encourager à la diversité linguistique et à l’éducation multilingue. En Guyane où près d’une quarantaine de langues différentes sont parlées plus que jamais se pose le challenge de l’exercice du multilinguisme dans le système social français.

La Guyane est un territoire français très étudié par les sociologues et les linguistes pour la variété des langues qui y sont parlées. Une particularité liée, entre autres causes à son positionnement géographique, sur le continent sud-américain, et aux différents mouvements migratoires qui s’y sont opérés. La célébration de la journée internationale de la langue maternelle revêt sur ce bout de terre amazonien, une force singulière.

Actuellement selon une enquête de l’Insee publiée en octobre 2021, outre le français, au quotidien, les langues les plus parlées sont le créole guyanais et le créole haïtien, le portugais du Brésil, l’anglais, les langues bushinengues, les langues amérindiennes. Mais au total une quarantaine de langues seraient utilisées en Guyane. Une caractéristique qui n’est pas simple dans la vie de tous les jours pour les non francophones.
En mars 2022 s’est tenu un colloque sur les langues régionales. L’occasion pour les chercheurs et les représentants des communautés de Guyane de partager les savoirs linguistiques et culturels. Et il a bien été question de trouver les moyens d’une plus grande inclusion des différentes langues régionales dans le système d’apprentissage. Une volonté très marquée par les communautés amérindiennes pour que leurs langues maternelles ne se perdent pas.

Lire ici l’article de Guyane la 1ère du 31 mars 2022

Actuellement se déroule à Saint-Laurent-du-Maroni, un stage d’initiation à la langue Kali’na.