L'alerte a été donnée par Trop Violans. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de l'association, un habitant au village Kamuyeneh (Macouria) affirme que le 13 mai dernier, lors de son passage au poste de contrôle routier de Régina, les gendarmes ont saisi une partie de son couac. Sa femme et lui avaient 200 kg, achetés à Saint-Georges de l'Oyapock, qu'ils ramenaient chez eux.
Une limitation des quantités de couac ?
Les autorités leur auraient annoncé que désormais, la quantité de couac est limitée à 20 kg par personne au passage du PCR. Les familles de Kamuyeneh, majoritairement amérindiennes, dénoncent cette nouvelle décision et demandent des explications quant à cette réglementation. Et pour cause, le couac est l'un des aliments de base qu'ils consomment au quotidien.
Ce 31 mai, une conférence de presse a été organisée par Trop Violans.
Autre détail délivré par ces familles amérindiennes : le même jour, une autre personne de la même famille serait passée avec deux sacs de 50 kg de couac.
"Il n'y a aucun arrêté préfectoral contre le couac"
De leur côté, les gendarmes et le Préfet démentent. Selon eux, aucune saisie de couac n'a été effectuée. "Il n'y a aucun arrêté préfectoral contre le couac en Guyane", affirme Thierry Queffelec. En ajoutant que : "l'intérêt des douanes, c'est aussi de contrôler tout ce qui peut rentrer de l'extérieur." Pour cause, les normes sanitaires qui diffèrent d'un territoire à un autre. Ce serait, selon le Préfet, l'une des raisons pour lesquelles le fameux couac pourrait avoir fait l'objet d'une saisie.