La rencontre est prévue à 18h à l’amphi de l’UG. Durant deux heures, les conférenciers expliqueront, entre autres sujets, les méthodes pédagogiques possiblement applicables dans le contexte multiculturel guyanais.
Il sera essentiellement question du concept de « biographisation » mis au point par Christine Delory-Momberger, professeure émérite en sciences de l'éducation et de la formation à l'université Sorbonne Paris Nord.
Un concept repris, pour partie, par une l’universitaire féministe afro américaine Gloria Jean Watkins de son pseudonyme « bell hooks ».
Très schématiquement, la biographisation est : « le fait pour un individu d’échange, de se raconter, de faire des choix pour se construire. Une façon d’écrire sa vie non pas sur le papier mais dans une forme d’écriture de soi … ».
Une démarche utilisée au Brésil durant le 20e par le pédagogue Paulo Freire. Un travail innovant qui a permis, ensuite, de conduire des pédagogies qui ont données d’excellents résultats en matière d’alphabétisation dans des milieux défavorisés. Cet éducateur militant a d’ailleurs écrit un ouvrage célèbre : « Pédagogie des opprimés ».
Deux intervenants apporteront leurs contributions sur ce sujet. Dominique Boisdron, docteure en sciences de l’éducation et de la formation de l’Université de Guyane et Maryan Lemoine, enseignant chercheur de l’Unité de recherche Education et diversité en espaces francophones à l’Université de Limoges. Maryan Lemoine, qui, en tant que chercheur, rencontre des jeunes en difficultés, l'occasion d'écouter leurs histoires et de découvrir leurs sentiments », soit de manière informelle et parfois décousue. Il a aussi recours à des entretiens biographiques, un appui et un moyen d’aider l’autre à se réinscrire, par la narrativité.
Cette séance est ouverte à tout public.