La Cité judiciaire de Cayenne, la création d’un Tribunal de grande instance et d’un établissement pénitentiaire à Saint-Laurent du Maroni sont les grands chantiers lancés suite aux mouvements sociaux de 2017.
Six ans après l’Accord de Guyane, la préfecture par le biais d’un communiqué fait un point d’étape. Ce lundi, l’adjoint au directeur général et les équipes de l’Agence publique pour l’immobilier de la Justice (APIJ) ont rencontré le préfet et le secrétaire général des services de l’État, en présence de la coordinatrice du secrétariat général du Ministère de la Justice en Guyane. Une séance de travail qui fait suite à la visite du Garde des sceaux en décembre 2022, avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministre en charge des douanes.
Le Volet Justice du Plan d’Urgence pour la Guyane connaît aujourd’hui une forte accélération. Avec plus de 294 M€ d’ores et déjà consacrés à ce volet et 188 M€ supplémentaires accordés par le législateur, l’État réalise ici un investissement massif pour être au rendez-vous de 2027. La création de ces infrastructures qui seront au plus haut niveau de l’art apportera aux Guyanais un service public de la Justice à la hauteur des enjeux du territoire.
Thierry Queffelec le préfet de la région Guyane
Cité judiciaire de Cayenne en 2027
À Cayenne, il reste à désigner le groupement qui concevra, réalisera et entretiendra la nouvelle Cité judiciaire. Celle-ci intégrera les juridictions de première instance, un silo d’archives judiciaires et le tribunal administratif.
Dans le courant de l’année 2023, une enquête publique permettra à la population de s’exprimer sur la déclaration d’intérêt général du projet, qui permettra par ailleurs de mettre en compatibilité les documents d’urbanisme. La Cité judiciaire de Cayenne sera livrée en 2027.
Saint-Laurent : 188 millions supplémentaires
À Saint-Laurent-du-Maroni, la Cité du ministère de la Justice a bénéficié d’un refinancement important dans le cadre de la loi de finances initiale pour l’année 2023. 188 M€ supplémentaires sont ainsi été consacrés à l’absorption des différents surcoûts pour permettre la livraison en 2027.
Ce nouvel ensemble comprendra un établissement pénitentiaire de 495 places, un tribunal judiciaire de plein exercice et des locaux pour les activités de protection judiciaire de la jeunesse ainsi que d’insertion et de probation.