Quatre ans après la signature de l’accord de Guyane, les grands chantiers de la justice n’ont toujours pas commencé. Ils devraient être lancés en 2023, pour une livraison prévue fin 2025/début 2026 : une cité judiciaire à Cayenne, et un tribunal et une prison à Saint-Laurent-du-Maroni.
Si les projets avancent, ils ont au moins deux ans de retard par rapport au calendrier initial.
Un projet de 170 millions d'euros à Saint-Laurent
Septembre 2018. A Saint-Laurent, la ministre de la justice annonce la construction d’une prison de 500 places et d’un tribunal secteur Margot. Un grand projet de 170 millions d’euros, promis dans l’accord de Guyane. Objectif : une livraison fin 2023. Depuis, le planning a pris du retard. Ce sera plutôt une livraison fin 2025. Mais l’engagement sera tenu. L’appel à projet a été lancé l’année dernière explique Laurent Fekkar, magistrat délégué à l’équipement à la cour d’appel de Cayenne :
On a eu deux réponses, deux groupements d'entreprises, de très grosses structures qui se sont portées candidates. On étudie leurs propositions il y aura une réponse et l'attribution du marché, 2022 sera consacrée aux études au groupement d'entreprises qui aura eu le marché et 2023 ce sera le début des travaux ...
Une cité judiciaire en 2026 à Cayenne
Autre promesse de l’accord de Guyane : la construction d’une cité judiciaire à Cayenne. Ce sera près de la cité Rebard sur un hectare et demi, notamment sur l’ancien site de l’AFPA, toujours squatté. Après des débuts difficiles liés à la recherche du foncier, le projet semble enfin avancer :
Le projet de cité judiciaire de Cayenne est sur les bons rails. Les terrains ont été acquis, les études sont lancées, l'appel à candidature aussi ... On va lancé la démolition du bâtiment existant cet été et on va clôturer le terrain et poser la 1ère pierre au début de l'année 2023 pour une livraison fin 2025, début 2026...
La future cité regroupera le tribunal judiciaire, le pôle de proximité, les prudhommes, le tribunal de commerce. Le tribunal administratif déménagera aussi sur le nouveau site. Une décision actée ces dernières semaines par le ministère du budget et le conseil d’Etat. Laurent Martin, président du Tribunal Administratif de Cayenne :
En 2026 si les choses se passent comme on l'espère, il y aura d'un côté le tribunal judiciaire et sur le même terrain le tribunal administratif. On passera à deux chambres, de 6 magistrats on passera à 10 et les greffiers seraient une quinzaine...
Le tribunal judiciaire restera donc au Larivot jusqu’à la livraison du nouveau site de Rebard. Quant à la cour d’appel, elle doit déménager en août dans l’ancien palais de justice, dont le désamiantage s’est achevé en décembre dernier.