Les addictions au coeur de la rencontre internationale des infirmiers et infirmières de Guyane

« L’adolescence en souffrance » c’est le thème de la rencontre internationale organisée par l’association des infirmières et infirmiers de Guyane. Le problème des addictions sera abordé. Des délégations d’infirmiers venus du Suriname, du Guyana, du Brésil,  sont attendues.
« L’adolescence en souffrance », c’est le thème de la rencontre internationale organisée par l’association des infirmières et infirmiers de Guyane qui débute ce mardi à la CCI (à Cayenne). Le problème des addictions va notamment être abordé. Des délégations d’infirmiers venus du Suriname, du Guyana, du Brésil, ou encore de la Barbade sont attendues. L’occasion de découvrir que des drogues encore peu consommées chez nos voisins deviennent désormais un problème de société.


La Guyana très concerné

Keith Alonzo est directeur de l’infirmerie de l’hôpital public de Georgetown, la capitale du Guyana. C’est dans ce service que sont formés les infirmiers du pays. Keith Alonzo explique que le ministère de la Santé a décidé de consacrer les moyens nécessaires pour faire face aux addictions chez les jeunes. Un phénomène de société.
Keith Alonzo précise :

Nous avons des programmes au Guyana au sein d’une unité de santé mentale où on peut recevoir les adolescents qui présentent une addiction. Il y a l’alcool, la marijuana, et depuis peu il y a un nouveau produit stupéfiant que les élèves appellent l’ecstasy. C’est nouveau au Guyana. Récemment nous avons découvert que les jeunes, notamment dans les établissements scolaires privés, font usage d’ecstasy.


Le Soukourou une nouvelle drogue 

L’ecstazy serait également de plus en plus consommé au Suriname. Mais ce n’est pas la seule nouveauté dans ce domaine, comme le souligne Juno Welzijn, du service de santé des armées, et président de l’association des infirmiers du Suriname.
Juno Welzijn en dit plus : 

Le mois dernier, le ministère de la Santé a mis en place une commission qui doit travailler sur un programme. Les membres de cette commission doivent mettre à jour nos moyens et les lancer, pour être plus efficace. Nous avons des moyens, mais nous devons aussi composer avec ce problème d’ecstasy auquel nous faisons face et une nouvelle drogue appelée Soukourou, qui ressemble à un bonbon. Dans notre langue nous l’appelons Soukourou. Et la plupart des jeunes… quand les jeunes sortent pour faire la fête, ils en prennent.


Alonzo Keith, pour le Guyana, et Juno Welzijn pour le Suriname, sont accompagnés de leurs délégations respectives pour échanger sur ces thèmes jusqu’au 12 octobre avec leurs homologues guyanais.

Les addictions au coeur de la rencontre internationale des infirmiers et infirmières de Guyane