Dans les années 80, on comptabilisait plus de 50.000 pontes de tortues luths. Il y en a, désormais, moins d'une centaine par an sur ce site de l'ouest guyanais, la plage d'Awala-Yalimapo.
Ce spot touristique très apprécié mais bien moins fréquenté maintenant est sous haute surveillance. Les équipes de l'association Kwata arpentent la plage des Hattes, chaque jour, à la recherche des tortues luths et de leurs œufs. Il faut les protéger des braconniers et des chiens errants. Autre phénomène inquiétant pour la survie de l'espèce, l'érosion marine qui fait disparaître la plage.
Ainsi les populations de tortues luth ont reculé de 90% sur toute la Guyane et 97% sur la plage des Hattes. Afin de lutter contre la disparition, une écloserie artificielle a été mise en place. Les agents de protection récupèrent les œufs dans les nids et les amènent dans l'écloserie. Cela permet une surveillance constante le temps de l'incubation jusqu’à la naissance des tortues. Elles sont, ensuite,amenées près de l'eau.
Il y a actuellement dans cette écloserie 19 nids dont 4 de tortues olivâtres. Il y a eu 3 éclosions depuis la mise en place de cette installation de préservation.
Les agents de la réserve de l'Amana et ceux de l'association Kwata travaillent en étroite collaboration sur ce dispositif de sauvegarde.