Le projet huiles de Guyane est parti d’un constat que tout le monde peut faire. Dans le rayon des huiles végétales par exemple, on trouve facilement du tournesol, du colza et de l’olive mais, aucune huile produite localement. Pourtant, la Guyane dispose d’un énorme potentiel aussi bien en huile végétale qu’en huile essentielle. Ce constat, il est fait par l’association Gadepam qui souhaite structurer les filières, mais également par d’autres associations qui aident les porteurs de projets comme le réseau des savoirs de la forêt. Son coordinateur Massiri Gueye explique :
« Beaucoup travaillent sur l’huile carapa en association sur l’Est Guyanais et la communauté palikur. D’autres structures vont travailler sur l’huile d’awara, l’huile de coco. Pour l'huile essentielle, un des porteurs de projets envisage l’huile de citronnelle ou de cannelle. »
Édition d’un guide qualité et réglementation
Pour structurer les filières, et assurer un approvisionnement aux agro-transformateurs, le projet huile de Guyane veut rallier toutes les forces. Alice Arnault chargé de mission à Guyane Développement innovation, a développé pour cela 3 livrets sous forme de guide.
« Le premier est un guide qualité et réglementation qui recense un peu toutes les problématiques qu’on a pu identifier avec les acteurs. On a également un petit guide qui présente des itinéraires techniques Et enfin on a créé un annuaire cartographique qui recense tous les acteurs du territoire."
La phase 2 et 3 permettra ensuite de mettre en commun l’ensemble des connaissances des différents acteurs pour que les porteurs de projets puissent avancer ensemble. Tout cela afin de répondre au marché local et à l’avenir, peut-être, développer un marché à l’exportation.
Ce 4 décembre c’était donc la restitution de la 1ère phase qui compte 3 parties. Il s’agira, ensuite, de structurer la filière depuis la matière végétale jusqu’au produit fini avec des débouchés commerciaux.
Ce projet est financé dans le cadre du fonds européen de développement régional. Pour cette première phase, CTG a aidé à hauteur de 200 000 euros.