Le Rio Xingu est un fleuve affluent de l’Amazone. En amont, un immense barrage hydroélectrique défigure le paysage. Depuis sa mise en service il y a six ans, tout a changé. Fleuve asséché, environnement modifié… des conséquences désastreuses pour les autochtones, qui vivent de la fertilité de la région. “C’est notre fleuve, notre commerce vient de là, notre nourriture (...) Sans le fleuve, nous ne sommes rien car nous sommes le peuple du fleuve, grâce auquel nous vivons”, insiste Giliarde Juruna, chef du village de Mïratu.
Lula propose un ministère pour les autochtones
Sur un des villages sur les rives du fleuve, abritant des autochtones, la pêche est primordiale. A ce jour, elle est insuffisante. “Quand les eaux sont détournées, le niveau du fleuve se réduit considérablement. Les poissons ne sont pas habitués à vivre comme cela, il y en a donc de moins en moins”, analyse Junior Pereira, villageois. Présent à la COP 27, Lula, le président brésilien, a proposé une conférence pour le climat en Amazonie pour 2025 et la création d’un ministère des peuples autochtones.
Mercredi 16 novembre, plus d'un mois avant son investiture, le nouveau président brésilien Lula s'est exprimé devant les participants de la COP 27. Il a été accueilli avec enthousiasme et sous les applaudissements. Dans son propos, il a pris position pour le fonds des pertes et dommages et a remis l'Amazonie au centre de son action. "Nous allons renforcer et reconstruire tous les organes de surveillance et de suivi qui ont été démantelés ces quatre dernières années, affirme Lula. Nous punirons rétroactivement toutes les actions illégales, que ce soit les chercheurs d'or, les mines ou bien les occupations de terre."