Cayenne : un médecin anesthésiste réanimateur guyanaise en première ligne

La Guyanaise Jessica Tran-Van-Nho travaille au sein de l’Hôpital Saint-Antoine de Paris. Depuis un  mois, elle évolue au sein du service de réanimation du Centre Hospitalier de Cayenne. Le médecin de 34 ans a tenu à prêter mains fortes aux collègues guyanais durant cette crise.


Les moments en famille en Guyane, Jessica Tran-Van-Nho les savourent car ils sont rares. Loin des siens, la jeune femme a quitté la Guyane après son baccalauréat.
Treize ans d’études et désormais elle est médecin anesthésiste réanimateur
 

"Arrivée en cinquième année j'ai fait un stage au SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation). Il y avait des médecins réanimateurs. J'ai vraiment aimé le SMUR. Et puis j'ai fait mon stage en Réa. J'ai trouvé cela très compliqué. Pour moi, c'était impossible, c'était inaccessible parce que c'était des gens qui réfléchissaient tout le temps. Ils fouillaient les choses. Et il fallait connaître beaucoup de choses sur tout en fait, sur plusieurs parties du corps. En fait cela m'a plu. C'est compliqué mais je me suis dit j'aimerais bien comprendre. C'est la volonté. Vouloir quelque chose et puis s'accrocher. C'est rien dix ans finalement."


La détermination, le travail acharné mais aussi le soutien des proches sont essentiels. La grand-mère de Jessica n’a pas hésité à l’accompagner dans l’hexagone pendant ses six premiers mois d’études en médecine.
Jessica est née et a grandi à Cayenne. Elle se ressource en famille.
Cette réussite, c’est celle de toute une famille.
Le docteur Jessica TRAN VAN NHO est Médecin anesthésiste-réanimateur à l’hôpital universitaire Saint-Antoine à Paris. Cette Guyanaise s’est portée volontaire pour venir en renfort de la lutte contre la Covd-19 dans son pays.
Nous la retrouvons au service de réanimation du Centre Hospitalier de Cayenne.
Depuis un mois, elle prête mains fortes aux équipes locales pour faire face à la crise du covid 19. D’ordinaire, c’est à l’hôpital Saint-Antoine à Paris que ce médecin exerce.
 

"Cela a été vraiment une évidence. J'ai dit à mon chef "Je veux partir. Trouve une solution. Je veux partir travailler un mois". Au départ, je voulais venir deux mois mais cela fait très long pour le service là-bas car ils ont pris toutes mes gardes. Il fallait reprendre tout le planning."


Une première immersion professionnelle en Guyane qui lui a permis de prendre pleinement conscience des réalités sanitaires du territoire.