Le message est clair et adressé à l’ensemble de la population. Déjà en sous effectifs, ces soignants disent non à la vaccination obligatoire pour pouvoir exercer leurs métiers.
Venus de tous les services, ils étaient plus d’une centaine à protester symboliquement devant l’hôpital. Mais pas question de bloquer l’accès aux soins comme le souligne cette infirmière : "Soignant en premier lieu. On demande à ce que tout le monde nous soutienne car on est tous concerné..."
André, lui, ne travaille pas à l’hôpital mais il a quand même tenu à être présent ce matin : "Ce sont eux qui sont en première ligne, qui prennent cher et qui vont payer cher. Ils étaient là au début, il faut qu’ils soient toujours là. C’est eux qui soignent c’est pas moi."
Tous ont jusqu'au 15 septembre pour se faire vacciner, ou 15 octobre s'ils ont déjà reçu une première dose. Les réticents à la vaccination obligatoire s’exposent à une suspension, sans salaire. Pour cette infirmière : "J’attends la procédure de l’hôpital, on verra bien s’ils mettent les soignants dehors. Pas de soignants, pas de soins. On a montré que nous sommes toujours là face au covid."
Depuis ce matin, a commencé également le contrôle du pass sanitaire à l’entrée de l’hôpital pour les visiteurs et les patients accueillis pour des soins programmés.
En parallèle, aujourd’hui, les autorités locales et les acteurs socio-économiques doivent soumettre leurs propositions au ministre des Outre-mer pour tenter d’adapter l’application du pass sanitaire en Guyane.