La signature est sans doute historique pour l’INSPE (l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation de Guyane). Au terme d’un conflit qui aura duré près de 5 mois, Le collectif de formateurs, le SNESUP et le SNASUB et la direction ont finalement trouvé un accord. Le protocole comprend 15 articles, déjà paraphés par les partenaires sociaux. Il prévoit notamment « la présence d’un médiateur permanent entre l’équipe et la direction, une Inspection générale de l’INSPE, une enquête santé au travail, une affirmation du rôle majeur des équipes pédagogiques et du débat scientifique dans la construction des orientations institutionnelles ».
Une grave crise
Une grave crise avait éclaté en février dernier au sein de l’établissement. Cette structure intégrée au sein du pôle universitaire, a pour objectif est de former des futurs enseignants aux métiers de l’enseignement et de l’éducation, mais aussi des enseignants en poste dans l’académie. L'INSPE participe également au développement de la recherche en éducation.
L’intersyndicale reprochait un management dictatorial, autrement dit, un manque de dialogue et d’écoute de la direction, ainsi que la réorganisation du système d’encadrement des masters 2. La directrice, en effet, avait décidé en septembre dernier, que seuls les enseignants-chercheurs seraient dorénavant autorisés à diriger les mémoires de fin d'études des étudiants. Une position justifiée par l'application des textes réglementaires, notamment une note ministérielle de 2015, une analyse aujourd'hui nuancée par le collectif dans la collégialite de l'accompagnement des mémoires. Le conflit s’est étalé sur plusieurs semaines. La directrice de l’INSPE Sonia Francius était la cible des grévistes. Ils demandaient son limogeage.
Rentrée universitaire
Une crise sociale qui a également mis en exergue le manque d’effectifs en termes d’enseignants pour dispenser les formations. Cette nouvelle année 2021-2022, sera décisive. La rentrée des étudiants a commencé les 14 et 15 septembre.