Le souvenir est toujours vivace. Le souvenir de Stéphane Moralia 28 ans et Sébastien Pissot 33 ans, tous deux morts lors d’une embuscade à Dorlin il y a 10 ans. Le 27 juin 2012, en effet, un hélicoptère des FAG essuie des tirs. Un gendarme est blessé. Une intervention des commandos de recherche et d’action en jungle est décidée.
L’adjudant Moralia prend le commandement d’un détachement chargé de sécuriser la zone. Après une progression de quelques centaines de mètres, ils sont attaqués par une bande d’hommes armés de fusils d’assaut. Sébastien Pissot est tué sur le coup et Stéphane Moralia grièvement touché. Il est décédé quelques heures plus tard, lors de son évacuation. Trois autres gendarmes sont aussi blessés.
Vibrant hommage
Ce lundi 27 juin 2022, 10 ans après ce drame, les militaires des Forces Armées, notamment le 9e régiment d’infanterie de Marine, en présence des autorités civiles et militaires ont rendu un vibrant hommage aux deux gendarmes.
Les auteurs jugés et condamnés
Depuis, les auteurs des faits ont été emprisonnés. Le leader Manoelzinho est mort en prison. Ronaldo Lima, son bras droit dit « Brabo », a été condamné à 130 ans de prison par la justice brésilienne. Selon le Parquet fédéral de l’Amapa, Etat frontalier avec la Guyane, la sentence a été prononcée en mai dernier, à l’issue de 17 heures de jugement.
« Brabo » avait été arrêté à Macapa, capitale de l’Amapa, un mois après le double meurtre et était depuis détenu au Brésil. Il a été condamné pour le meurtre de Stéphane Moralia et Sébastien Pissot, et 22 autres tentatives. Le chef présumé du gang, Manoel Ferreira, dit « Manoelzinho », était également censé être jugé dans le cadre du même procès, mais il est décédé en janvier dernier à l’hôpital, d’insuffisance respiratoire.
En octobre 2016, déjà, quatre orpailleurs brésiliens avaient été condamnés à des peines allant de 18 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité à la Cour d’assises de Fort-de-France, en Martinique. « Brabo » et « Manoelzinho », étaient absents lors de ce procès, car la France n’a pas de convention d’extradition avec le Brésil.