Les conflits sociaux s'enchaînent

L’actualité sociale est particulièrement dense. Marie-Laure Phinéra Horth, maire de Cayenne et présidente de la CACL doit faire face à deux conflits. Par ailleurs, les agents de la CTG de Grand Santi ne désarment pas. Ils exigent la venue sur place du président Rodolphe Alexandre.

Les services techniques de Cayenne paralysés 


Le conflit à la mairie de Cayenne perdure. Les agents UTG des services techniques de la mairie sont en grève depuis la fin février. Ils réclament une amélioration des conditions de travail, dénoncent le délabrement de certains équipements et surtout exigent la mise à l’écart d’un cadre : le directeur opérationnel des services techniques. Ils l’accusent de maltraitance. Marie-Laure Phinéra Horth , le 1er magistrat de la ville de Cayenne refuse de l’écarter comme souhaité par les grévistes.
Lundi 26 mars, Marie-Laure Phinéra Horth, a proposé un rendez-vous à l’UTG (Union des travailleurs guyanais) à Cabassou. 
Le syndicat n’est pas venu. En soirée, le secrétaire général de l’UTG, Jean-Marc Chemin, a rencontré le maire. Rien n’a filtré de cette rencontre.


Les bus de l'Agglo ne circulent plus 


Un climat social particulièrement chargé pour Marie-Laure Phinéra-Horth qui est également présidente de la Communauté d’ Agglomération du Centre Littoral. La RCT, la Régie communautaire des transports, gérée par la CACL est bloquée depuis ce 27 mars. C’est un mouvement à l’appel des syndicats CDTG-CFDT et FO.

Ils demandent la titularisation des jeunes en contrats d’avenir, qui arrivent en fin d'exercice. Selon l’intersyndicale qui s’exprime par voie de communiqué : « Les engagements de l'employeur (formation, tutorat, évaluations partagées avec la Mission Locale...) n'ont pas été tenus ». 
Selon l’intersyndicale, les bus ne pourront pas circuler dans l'île de Cayenne jusqu'à nouvel ordre.
 

Grand Santi attend Rodolphe Alexandre 


Les agents de la CTG à Grand Santi sont toujours en grève à l’appel de l’Union des Travailleurs Guyanais. Ils dénoncent la vétusté et l’insalubrité des locaux, notamment la PMI (Centre de Protection Maternelle Infantile) et le manque de moyens.
L’UTG exige la venue de l’exécutif de la collectivité territoriale sur place, pour négocier.
Dans un communiqué, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, signale qu'il a invité les syndicats à la CTG, avant de quitter le département pour un déplacement important. Il a  promis de se rendre sur place à son retour. L’UTG a refusé.
Le président de la CTG dénonce ce qu’il considère comme un durcissement de la position de l’UTG et parle de démagogie.