Drogue : 47 tonnes de cocaïne saisies en 2024 dans l’Hexagone et les territoires ultramarins, un record selon Bruno Retailleau

La Combattante est intervenu le 26 février 2024 à environ 600km à l’est-sud-est de la Martinique sur un voilier battant pavillon Jersey : 25 ballots et de nombreux pains de cocaïne répartis dans le bord ont été saisis pour un poids total de 1126 kg. Les membres d’équipage, la cargaison et le voilier ont été ramenés à Fort-de-France par La Combattante et remis à l'Antenne OFAST Caraïbe le 28 février 2024.
Près de 47 tonnes de cocaïne ont été saisies par les services français chargés de la lutte anti-stupéfiants sur les 11 premiers mois de 2024, le double de 2023 a annoncé le ministre de l’Intérieur. De nombreuses saisies ont eu lieu Outre-mer.

"C'est historique, un record", a déclaré le ministre, en visite au port du Havre, où a eu lieu fin décembre une saisie massive de cocaïne. En un an, les saisies de cocaïne ont plus que doublé puisque "23 tonnes" avaient été saisies sur l'ensemble de l'année 2023, a rappelé le ministre. "En dix ans, on a un décuplement de la saisine de cocaïne", a-t-il ajouté.

De nombreuses saisies ont été effectuées, par les services de police, dans les Outre-mer. Par exemple, en Martinique, Une saisie record de plus de 10 tonnes de cocaïne a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 août 2024 par le patrouilleur La Confiance à 1200 km au large des côtes de l’île. Neuf personnes ont été incarcérées. La cargaison et le navire ont été ramenés à Fort-de-France par la frégate Ventôse sur instruction du parquet de Fort-de-France et remis à l'antenne Caraïbe de l'Office antistupéfiants (OFAST) le 20 août 2024.

En Guadeloupe, en juillet 2024, les gendarmes ont arrêté trois individus en possession de 780 kg de cocaïne sur le littoral de Capesterre-Belle-Eau. Les trafiquants ont été appréhendés alors qu’ils s’apprêtaient à récupérer les stupéfiants. Par ailleurs, en Guyane, le 25 avril au port de commerce de Dégrad Des Cannes, 1,8 tonne de cocaïne a été saisie. 

Les saisies de produits stupéfiants, même massives, n'ont que peu de conséquences sur le trafic, notent cependant les spécialistes, et elles ne représentent qu'une infime partie de ce qui entre et circule réellement en France.