Les soignants sont très exposés à la Covid 19. D'après le Haut Conseil de la Santé Publique, ceux qui ont été infectés mais qui n'ont pas présenté de forme grave doivent retourner travailler au bout de huit jours. Un soignant du CHC pense lui que l'arrêt de travail devrait être plus long.
Ils sont en première ligne…
…Les personnels soignants, notamment ceux qui exercent dans les hôpitaux, sont particulièrement exposés au coronavirus malgré toutes les précautions qu’ils peuvent prendre. Si nombre d’entre eux ont d’ailleurs payé de leur vie leur engagement envers les patients infectés, beaucoup heureusement s’en sortent et doivent retourner au travail dès que possible.
Après différentes études cliniques, le Haut Conseil de la Santé Publique a estimé d’ailleurs que ceux qui « n’appartiennent pas à la liste des personnes à risque de développer une forme grave d’infections à SARS-CoV-2, et [qui] auront présenté une forme simple pour laquelle la prise en charge sera restée ambulatoire avec confinement au domicile, l’arrêt du confinement se fera notamment au plus tôt au 8ème jour à partir du début des symptômes ».
Mais pour certaines des personnes concernées justement, c’est trop tôt et ils le disent.
« Les symptômes sont arrivés petit à petit : perte de l’odorat, du goût, problèmes digestifs, maux de tête, fièvre, courbatures…j’ai quasiment eu la totale » détaille Mathieu (prénom d'emprunt) dans un sourire…une manière sans doute de dédramatiser les jours assez difficiles qu’il vient de passer à cause du coronavirus.
Aide-soignant à l’hôpital de Cayenne, il a obtenu un arrêt de travail de 8 jours dès que ses résultats sont revenus positifs, et ce comme l’ont décrété les autorités de santé. Mais dans son cas, « ce n’était pas suffisant » indique-t-il, avant de poursuivre : « là ça fait presque 21 jours depuis que les premiers signes sont apparus mais j’ai toujours la sensation de fatigue, des maux de tête. Je ne sais pas si c’est lié mais bon… » Pour résumer, il n’est toujours pas au top de sa forme et ne sait pas dans quel état il sera la semaine prochaine, lorsqu’il enfilera à nouveau sa blouse blanche. Sachant que depuis l’activation du Plan Blanc en Guyane, ce sont des journées de 12h qui l’attendent, Mathieu est perplexe.
Aujourd’hui, il estime pour se trouver dans la situation, que le premier arrêt de travail devrait être porté à 21 jours d’emblée pour une bonne raison : « être sûr que la personne ait bien récupéré. Et puis je pense aussi que ça devrait être fait au cas par cas parce que je le vois avec les gens de mon entourage qui ont contracté le virus, certains le vivent très bien, d’autres plus difficilement puisqu’il y a des gens qui ont vraiment du mal à s’en remettre ».
D’après lui, une autre mesure devrait être mise en place pour les soignants infectés et sur le point de reprendre leur poste : « cela aurait été bien si on pouvait les dépister à nouveau pour voir s’ils sont toujours positifs ou pas parce qu’on a aucune idée si on peut transmettre encore le virus, au bout de combien de temps….un mois, deux mois…ce ne sont pas des informations dont on dispose actuellement », souligne-t-il.
Il aurait d’ailleurs fait part de cette idée à un médecin traitant de sa connaissance, mais ce dernier lui aurait dit que les résultats ne seraient pas concluants.
En attendant, le trentenaire se repose le plus possible, confiné chez lui avec sa compagne malade également de la Covid 19, en attendant le jour J : « les premiers jours de travail seront déterminants. Je verrais si je suis capable de tenir toute une journée de 12h comme ça, en étant efficace. Je ne veux pas être un poids pour mes collègues. Je vais faire au mieux en tout cas, je n’ai pas le choix », explique-t-il.
Selon lui, les syndicats hospitaliers auraient déjà fait part de cette problématique à la direction du CHC. Ils auraient aussi mis en exergue un autre point : le cas des employés en CDD, contaminés par le coronavirus. Des salariés précaires qui, par crainte de ne pas voir leur contrat renouvelé, préfèreraient revenir travailler au bout de 8 jours comme le stipule leur arrêt maladie, et ce même s’ils sont toujours très affaiblis.
…Les personnels soignants, notamment ceux qui exercent dans les hôpitaux, sont particulièrement exposés au coronavirus malgré toutes les précautions qu’ils peuvent prendre. Si nombre d’entre eux ont d’ailleurs payé de leur vie leur engagement envers les patients infectés, beaucoup heureusement s’en sortent et doivent retourner au travail dès que possible.
Après différentes études cliniques, le Haut Conseil de la Santé Publique a estimé d’ailleurs que ceux qui « n’appartiennent pas à la liste des personnes à risque de développer une forme grave d’infections à SARS-CoV-2, et [qui] auront présenté une forme simple pour laquelle la prise en charge sera restée ambulatoire avec confinement au domicile, l’arrêt du confinement se fera notamment au plus tôt au 8ème jour à partir du début des symptômes ».
Mais pour certaines des personnes concernées justement, c’est trop tôt et ils le disent.
« Les symptômes sont arrivés petit à petit : perte de l’odorat, du goût, problèmes digestifs, maux de tête, fièvre, courbatures…j’ai quasiment eu la totale » détaille Mathieu (prénom d'emprunt) dans un sourire…une manière sans doute de dédramatiser les jours assez difficiles qu’il vient de passer à cause du coronavirus.
Aide-soignant à l’hôpital de Cayenne, il a obtenu un arrêt de travail de 8 jours dès que ses résultats sont revenus positifs, et ce comme l’ont décrété les autorités de santé. Mais dans son cas, « ce n’était pas suffisant » indique-t-il, avant de poursuivre : « là ça fait presque 21 jours depuis que les premiers signes sont apparus mais j’ai toujours la sensation de fatigue, des maux de tête. Je ne sais pas si c’est lié mais bon… » Pour résumer, il n’est toujours pas au top de sa forme et ne sait pas dans quel état il sera la semaine prochaine, lorsqu’il enfilera à nouveau sa blouse blanche. Sachant que depuis l’activation du Plan Blanc en Guyane, ce sont des journées de 12h qui l’attendent, Mathieu est perplexe.
Aujourd’hui, il estime pour se trouver dans la situation, que le premier arrêt de travail devrait être porté à 21 jours d’emblée pour une bonne raison : « être sûr que la personne ait bien récupéré. Et puis je pense aussi que ça devrait être fait au cas par cas parce que je le vois avec les gens de mon entourage qui ont contracté le virus, certains le vivent très bien, d’autres plus difficilement puisqu’il y a des gens qui ont vraiment du mal à s’en remettre ».
D’après lui, une autre mesure devrait être mise en place pour les soignants infectés et sur le point de reprendre leur poste : « cela aurait été bien si on pouvait les dépister à nouveau pour voir s’ils sont toujours positifs ou pas parce qu’on a aucune idée si on peut transmettre encore le virus, au bout de combien de temps….un mois, deux mois…ce ne sont pas des informations dont on dispose actuellement », souligne-t-il.
Il aurait d’ailleurs fait part de cette idée à un médecin traitant de sa connaissance, mais ce dernier lui aurait dit que les résultats ne seraient pas concluants.
En attendant, le trentenaire se repose le plus possible, confiné chez lui avec sa compagne malade également de la Covid 19, en attendant le jour J : « les premiers jours de travail seront déterminants. Je verrais si je suis capable de tenir toute une journée de 12h comme ça, en étant efficace. Je ne veux pas être un poids pour mes collègues. Je vais faire au mieux en tout cas, je n’ai pas le choix », explique-t-il.
Selon lui, les syndicats hospitaliers auraient déjà fait part de cette problématique à la direction du CHC. Ils auraient aussi mis en exergue un autre point : le cas des employés en CDD, contaminés par le coronavirus. Des salariés précaires qui, par crainte de ne pas voir leur contrat renouvelé, préfèreraient revenir travailler au bout de 8 jours comme le stipule leur arrêt maladie, et ce même s’ils sont toujours très affaiblis.