Marie-Laure Piazza a fait valoir son droit de réponse suite à notre reportage diffusé dans le journal télévisé du 6 janvier et sur notre site internet. Voici son droit de réponse :
Un premier président est un magistrat de la cour de cassation, chargé par le Conseil supérieur de la magistrature de la première présidence d’une cour. Il peut décider de mettre un terme à cette affectation pour reprendre son poste à la cour de cassation.
L’article 37 de l’ordonnance 58-1270 du 22 décembre 1958 qui régit le statut de la magistrature dispose, en effet, que :
« La fonction de premier président de cour d'appel est exercée par un magistrat hors hiérarchie du siège de la Cour de cassation, désigné à cet effet…. Au terme des sept années d'exercice de ses fonctions, le premier président est déchargé de cette fonction par décret du Président de la République et exerce au sein de la Cour de cassation les fonctions auxquelles il a été initialement nommé. Il en est de même dans le cas où, avant ce terme, il est déchargé de cette fonction sur sa demande. »
C’est, en application de ce texte, à l’issue de cinq années d’exercice de ses fonctions à la tête de la cour d’appel de Cayenne, que Marie-Laure Piazza, première présidente de la cour d’appel depuis 2017, a décidé de mettre un terme à cette affectation et de revenir à la cour de cassation, cette décharge ayant été actée par décret du Président de la République du 5 décembre 2022.
La présentation qui est faite sur le site internet de Guyane la Première et au journal télévisé du 7 janvier 2023 des circonstances de son départ portent gravement atteinte à son honneur et à sa réputation, en ce qu’elles entretiennent une confusion sur les raisons de son départ, en laissant croire que le ministère en est à l’origine, en lien avec le résultat de mesures d’inspection dont il est fait une présentation tronquée.
La première présidente entend réaffirmer que c’est de sa seule initiative, en conscience, et en application des règles de son statut qu’en décembre 2022,après cinq ans d’exercice de ses fonctions à la tête du ressort atypique, attachant, mais exigeant de la cour d’appel de Cayenne et sans avoir à pâlir de son bilan et de celui des équipes qui ont travaillé avec elle de 2017 à 2022, elle a décidé de laisser sa place à un autre magistrat désigné par le Conseil supérieur de la magistrature et de revenir à la cour de cassation.