"Des gendarmes mobiles en renfort" pour assurer la sécurité annonce le préfet Thierry Queffelec

Les gendarmes devant le 8 à Huit où s'est déroulé le drame la nuit dernière
Le préfet de Région annonce un demi-escadron de gendarmes mobiles en renfort, opérationnel immédiatement. Une annonce faite après la mort d’un commerçant à Rémire-Montjoly suite à un braquage. Les réactions affluent de toute part.

"Un demi-escadron de gendarmes mobiles" en renfort, annonce le préfet de Guyane Thierry Queffelec, réponse au drame qui s’est déroulé mardi soir à Rémire-Montjoly. Un couple de commerçants de proximité, de Rémire, a été blessé par balles par deux jeunes hommes circulant en scooter.  Une fusillade a éclaté. Le propriétaire était en arrêt cardio ventilatoire et sa femme blessée à la jambe. À 21h34, le commerçant, âgé de 60 ans, est décédé.

Claude Plénet le maire de Rémire-Montjoly et le préfet de Région, et Thierry Queffelec se sont également rendus sur place. Ce dernier a aussitôt réagi : les gendarmes mobiles déplacés sont actuellement engagés dans la lutte contre l'orpaillage illégal. Ils seront opérationnels immédiatement. 

L'onde de choc

Le 8 à Huit où s'est déroulée le drame

Un drame qui a provoqué une onde de choc. Depuis le début de l’année, 33 homicides se sont produits. De nombreux vols avec violence sont comptabilisés sur tout le territoire. Partout des voix s’élèvent contre cette insécurité grandissante. Personne n’est à l’abri.

Les réactions par voie de communiqué affluent. Le sénateur de la Guyane, Georges Patient, interpelle une fois de plus le gouvernement "Une fois de plus, une fois de trop, la violence frappe et tue en Guyane. Lundi soir, lors d’un braquage à Rémire, un couple de commerçants a été la cible de coups de feu, tuant le mari et blessant sa femme. Mais avant cela à Kourou, Javouhey, Soula et partout ailleurs en Guyane, une même violence nous assaille et nous tue (…) C’est pourquoi, il me semble essentiel que le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, se déplace et vienne rapidement ici en Guyane constater par lui-même la situation."

Même choc pour le maire de Matoury et président de la CACL Serge Smock pour qui la peur doit changer de camp "Nous ne devons pas sacrifier ou diminuer notre action quelque part pour colmater et être en mesure de lutter ailleurs. Mon courrier adressé au ministre de l’intérieur le 10 août dernier, reste sans réponse à l’heure actuelle, et ce malgré l’intérêt que l’on était en droit d’attendre".

Carine Sinaï Bossou la présidente de La Chambre de commerce et de l’industrie souligne "la multiplication des attaques et vols à main armée, la banalisation de la violence au quotidien doivent être combattus avec la plus grande énergie "

Gabriel Serville le président de la Collectivité territoriale de Guyane veut en septembre, des Assises de la Sécurité. 

Une vive émotion

Les citoyens contre la violence

Une émotion également partagée par les citoyens. Une vingtaine de personnes s’est rendue place des Chaînes brisées à Cayenne. Elles répondaient à l'appel d'un message lancé sur les réseaux sociaux par un groupe appelé "Kout djol local"...L’ objectif exprimer son ras-le-bol face à l'insécurité.