Ils demandent le départ de Sylvette Antoine. Suite à l’agression violente d’un agent du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly le 6 janvier dernier, des syndicats du centre pénitentiaire (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire, Union des Travailleurs Guyanais et Force Ouvrière) ont rencontré le préfet de Guyane Thierry Queffélec. C'était à 9h00, à la préfecture de Guyane.
L'agression du 6 janvier, la goutte d'eau
Il s'avère que l'intersyndical a une principale revendication : le départ de la directrice actuelle de l'établissement, Sylvette Antoine. Ces dernières années, sa gestion de la prison a été remise en cause à plusieurs reprises par les employés, qui ont multiplié les grèves.
L'événement du 6 janvier semble avoir été la goutte d'eau. En rappel, un capitaine de secteur, agressé par un détenu, a fini avec de multiples fractures, plusieurs points de sutures, le visage tuméfié et un traumatisme crânien. Il pourrait garder des séquelles au niveau des yeux.
"Mettre fin à un quotidien intolérable"
A l'issue de leur réunion avec le Préfet, les trois syndicats ont affirmé qu'ils s'étaient sentis écoutés concernant leurs conditions de travail difficiles. Des faits - notamment des agressions sur les gardiens de prison - qu'ils dénoncent depuis des nombreuses années.
Ils le répètent : ils veulent "mettre fin à un quotidien intolérable et à un management toxique". Ils parlent de harcèlement moral, de dénigrement, d'intimidation et de gestion "égocentrée". Thierry Queffélec s'est dit, lui aussi, satisfait du résultat de cette rencontre.
Toutefois, à propos du départ de la directrice du centre pénitentiaire, sa réponse reste neutre. Le préfet évoque "des problèmes qu'il faudra mettre sur la table", des "discussions" et de "processus de mutation". En conclusion, rien n'est décidé pour l'instant quant au départ de la directrice.
Le reportage de Laurent Marot et Nikerson Perdius :