A travers une édition spéciale, la rédaction de Guyane la 1ère ouvre le débat : Comment lire les déboulonnages actuels de statues ?Un débat pour comprendre le sens profond des actions entreprises ces dernières semaines contre certaines figures historiques nationales.
•
Victor Schœlcher, homme politique français connu pour avoir agi en faveur de l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848, est au cœur de constations récurrentes que ce soit en Martinique en Guyane ou en Guadeloupe.
Le 22 mai dernier, deux statues de Victor Schœlcher ont été déboulonnées par des manifestants en Martinique.
Un acte condamné par le président de la République
La semaine dernière, dans la nuit du 23 au 24 juillet, un buste de Victor Schœlcher installé sur la place du Cours Nolivos, au centre-ville de Basse-Terre, le chef-lieu de Guadeloupe, a été découpé puis enlevé dans la nuit.
Chez nous, à la place Schoelcher à Cayenne, la statue à son effigie, a été aspergée de peinture rouge dans la nuit du mercredi 1er au 2 juillet et a été déboulonnée le 20 juillet dernier.
Un acte comme une évocation de Frantz Fanon, écrivain martiniquais, qui dans les « Damnés de la terre » en 1961 écrit :
Dans notre environnement immédiat, des activistes agissent en faisant par exemple récemment tomber la statue de Victor Schœlcher.
Débat relancé aujourd’hui mais a-t-il jamais vraiment disparu de Guyane quand on sait que le MIR, le Mouvement International pour les Réparations, l’a maintenu et ravivé notamment en 2017 autour de la rue Christophe Colomb.
Si en Martinique, le sujet oppose les générations avec des prises de positions parfois très dures, sur les réseaux sociaux notamment, ce n’est pas le cas en Guyane mais alors, comment lire, traduire et comprendre le phénomène ?
Débat suivre sur le Facebook Live et la radio de Guyane la 1ère de 13h15 à 14h00 ce jeudi.
Le 22 mai dernier, deux statues de Victor Schœlcher ont été déboulonnées par des manifestants en Martinique.
Schœlcher n’est pas notre sauveur
Un acte condamné par le président de la République
En abolissant l'esclavage il y a 172 ans, Victor Schœlcher a fait la grandeur de la France. Je condamne avec fermeté les actes qui, perpétrés hier en Martinique, salissent sa mémoire et celle de la République.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 23, 2020
La semaine dernière, dans la nuit du 23 au 24 juillet, un buste de Victor Schœlcher installé sur la place du Cours Nolivos, au centre-ville de Basse-Terre, le chef-lieu de Guadeloupe, a été découpé puis enlevé dans la nuit.
Chez nous, à la place Schoelcher à Cayenne, la statue à son effigie, a été aspergée de peinture rouge dans la nuit du mercredi 1er au 2 juillet et a été déboulonnée le 20 juillet dernier.
Une énième action de constatation.
En décembre 2017, la tête de la statue de l’abolitionniste avait été recouverte d’une cagoule à l’image des 500 Frères lanceurs des mouvements de Mars/ Avril de la même année. Bien avant les remous actuels et l’épidémie de déboulonnages de statues, le MDES (Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale) avait interpellé sur le sens de la valorisation à travers les noms de rues d’esclavagistes et de colons. En septembre 2000, il avait décidé de changer le boulevard Jubelin à Cayenne en boulevard Gabriel le marron présenté en héros guyanais.Un acte comme une évocation de Frantz Fanon, écrivain martiniquais, qui dans les « Damnés de la terre » en 1961 écrit :
.Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir
Dans notre environnement immédiat, des activistes agissent en faisant par exemple récemment tomber la statue de Victor Schœlcher.
Débat relancé aujourd’hui mais a-t-il jamais vraiment disparu de Guyane quand on sait que le MIR, le Mouvement International pour les Réparations, l’a maintenu et ravivé notamment en 2017 autour de la rue Christophe Colomb.
Si en Martinique, le sujet oppose les générations avec des prises de positions parfois très dures, sur les réseaux sociaux notamment, ce n’est pas le cas en Guyane mais alors, comment lire, traduire et comprendre le phénomène ?
Débat suivre sur le Facebook Live et la radio de Guyane la 1ère de 13h15 à 14h00 ce jeudi.