Dans un communiqué, Arianespace s'exprime sur la décision "unilatérale de Roscosmos de se retirer du Centre Spatial Guyanais et de suspendre les lancements Soyouz depuis le port spatial de l’Europe". Une des conséquences lourdes de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Les lanceurs Soyouz sur place sont en sécurité. Concernant le lancement ST38 opéré pour OneWeb depuis Baïkonour, il a été reporté sine die suite "aux conditions posées par Roscosmos pour poursuivre les opérations". Arianespace travaillera avec ses partenaires pour veiller à l’état des biens et des matériels actuellement à Baïkonour.
Huit lancements en moins
Soyouz est donc cloué au sol dans la savane de Sinnamary. Arianespace avait prévu jusqu’à 17 lancements en 2022. Aujourd'hui, avec le départ des Russes, ce sont 8 lancements en moins. Alors que faire des passagers, qui attendent d'être mis sur orbite ? Quatre satellites Galiléo, mais aussi CSO pour l’armée française, ExoMars le rover très attendu dont la mission est d'explorer la planète rouge, et les satellites de la constellation Oneweb...
Arianespace ira-t-elle jusqu’à mettre ses passagers sur les lanceurs concurrents, comme ce fût le cas pour les Américains par le passé ?. Il faut trouver des solutions à court terme, non seulement pour les lancements de satellites mais aussi pour les programmes scientifiques. L'accès à l’espace s’avère primordial.
De nouveaux lanceurs
La mise en service d’Ariane 6 et Véga C est très attendue. Tout nouveau retard, pourrait coûter très cher à L’Europe. Arianespace, soutient pourtant que "la préparation des prochaines campagnes Ariane 5 et Vega C de l’année 2022 se poursuit normalement". Ariane 6 et Vega C prendront le relais de Véga et d’Ariane 5.
Arianespace plus que jamais aura besoin d’un soutien fort des pays de l’Agence Spatiale européenne afin de traverser une crise sans précédent.