Oiapoque, la ville brésilienne frontière avec la Guyane a été visitée ce jeudi par le gouverneur Luis Clecio qui était accompagné du sénateur Davi Alcolumbre. Ils ont constaté l’étendue de la crise sanitaire qui touche la ville où les cas de dengue hémorragique (maladie transmise par le moustique aedes aegyti) se multiplient. Le paludisme est aussi présent et fait des ravages au sein des communautés.
Les deux élus ont signé le décret de l’état d’urgence sanitaire et déclenché un certain nombre de moyens de lutte dont l’augmentation des unités de soin et de professionnels de santé pour limiter l’épidémie. Les actions de vaccination vont également être intensifiées.
Le plus fort taux de dengue de l'Amapa
Parallèlement des opérations de nettoyage de la ville seront menées afin de combattre efficacement les gîtes larvaires dans les zones publiques et privées notamment chez l’habitant. Des kits alimentaires seront également distribués dans les villages indigènes déjà en grande difficulté car privés de la ressource du manioc décimé par un ravageur, leur aliment de base et principal revenu économique.
Il n’y avait pas eu une telle prolifération de cas de dengue depuis 2019 à Oiapoque qui enregistre le plus fort taux de tout l’état d’Amapa. Un homme est décédé le 10 janvier de la dengue hémorragique.
Dans l’état de l’Amapa, les cas de dengue ont augmenté de 493% pour ce mois de janvier. Il occupe la sixième place au plan national.
Le Brésil fait face une très forte épidémie avec plus de 200 000 cas enregistrés ce qui représente, selon le ministère de la santé une augmentation de 243% depuis le début de l’année 2024.