Les études menées par les techniciens d’Embrapa (Société brésilienne de recherche agricole) ont mis en évidence 3 types de ravageurs dans les sols qui attaquent le manioc dès la racine et ont contaminé les plantations de plusieurs villages indigènes à Oiapoque.
Ces ravageurs ne sont pas dangereux pour la santé de l’humain mais empêchent tout développement normal de la plante. Selon les techniciens agricoles sur place, chargés de mettre en place un plan de lutte, il faudra plusieurs mois pour retrouver une certaine normalité.
Une situation qui inquiète les autorités car la culture du manioc permet à ces communautés de conserver une autonomie alimentaire et économique essentielle dans leur mode vie. Ils transforment le manioc en farine, tapioca et tucupi, des produits qu’ils consomment et vendent. Le gouverneur de l'Amapa, Clécio Luis a donc décrété l'état d'urgence phytosanitaire le 21 juillet.
Les ravages dans les plantations ont commencé en 2020 en pleine pandémie covid. Il n’a pas été possible d’accompagner techniquement les agriculteurs durant cette période.
Ces difficultés ont été mises en lumière depuis le mois de mai.
Déjà, un certain nombre de décisions ont été prises dont celle de replanter. Des plants de manioc plus résistants ont même été achetés au Para afin de renouveler les plantations. Ces pousses améliorées génétiquement devraient résister et surtout protéger le tubercule durant son processus de développement.
À terme, la production de manioc, grâce à ces semences, devrait doubler estiment les scientifiques.