On connaissait le football, puis le futsal et maintenant il y a le futlama. C’est un jeu typique de l’Amazonie où existent les espaces de jeu, en l’occurrence les berges remplies de vase de l’Amazone.
Le football de boue ou le futlama a été créé dans les années 1990 par une bande de copains qui se réunissaient régulièrement pour jouer au foot au bord de la rivière. En 2007, il est devenu un sport officiel grâce à la fédération de football Amapaense.
Ce jeu ne peut se pratiquer qu’à la marée basse et il a été adapté à la configuration naturelle des terrains. Autant dire qu’il faut beaucoup d’agilité pour briller sur les surfaces très glissantes.
Un sport classé patrimoine immatériel et culturel de Macapá
Il existe un championnat hommes/femmes avec un calendrier très serré entre mars et novembre qui ne souffre aucun retard en raison des marées.Des équipes de 8 joueurs s’affrontent en suivant les mêmes règles que pour le football sur gazon. Cette année, la finale s’est jouée le 7 novembre à Bailique.
La pratique est très populaire et s’inscrit totalement dans la nouvelle ère écologique. Pas de transformation des aires naturelles, l’homme s’adapte à cette surface de jeu faite de vase et de sable. D’ailleurs les équipes sont baptisées de noms qui rappellent la faune et la flore régionale comme « Carataï», nom d’un poisson ou « Maçaranduba » nom indigène d’un arbre et bien d'autres patronymes locaux.
Mieux, en 2021, ce sport a été élevé à la catégorie du patrimoine immatériel et culturel de Macapá et est promu chaque année par la municipalité de la capitale amapaense.