Brésil : Petrobràs en ordre de marche pour commencer des forages pétroliers au large des côtes de l’Amapa

Accueil sur la piste rénovée de l'aéroport d'Oiapoque le 30 octobre d'un avion transportant une équipe de Petrobràs
Les prospections de Petrobràs de ces dernières années au large de l’Amapa ont révélé la présence d’une grande poche de pétrole et la possibilité d’importants forages. Le 30 octobre dernier, un avion d’une société sous-traitante de la compagnie brésilienne pétrolière est arrivé à Oiapoque avec la première équipe chargée de démarrer les travaux de forage.

Ce 8 novembre, une réunion conduite par la société Petrobràs doit se tenir à 16h à l’école Joaquim Nabucco à Oiapoque en présence de la population. Des précisions seront apportées sur le projet de forage exploratoire en mer au bloc FZA-M-59 bacia das Foz Do Amazonas situé à 160 km de la commune frontalière à 2800 m de profondeur.

Petrobràs compte bien obtenir le permis de forer d’ici la fin de l’année. Pour cela, il lui faut obtenir l'évaluation pré-opérationnelle exigée pour une délivrance de la licence environnementale.

La société pétrolière fait face à des recours des ministères publics fédéraux du Pará et de l'Amapá auprès de l’Agence publique pour l’environnement (IBAMA). Les autorités fédérales ont argué de l’impact négatif de cette exploitation pétrolière sur les quilombolas et les communautés indigènes riveraines du Pará.
Dans un article précédant nous faisions ressortir que : le ministère public brésilien en cas d’incident s'inquiète également des répercussions sur la mangrove dans la région où sont prévus les puits de forage au large de l’Amapa  et que celles-ci provoquent une pollution en Guyane française.

Une commune frontalière qui souhaite sortir de son isolement

Néanmoins Petrobràs se prépare activement et a entamé une série de rencontres avec les populations dans 22 communes de l’Amapa et du Para. Elle a promis à la municipalité d’Oiapoque de l’aider. Elle a commencé avec l’aérodrome (un accord a été signé en janvier avec la mairie). Il a fait l’objet de travaux de réfection ces deux derniers mois. Le personnel municipal a suivi une formation de l'Agence nationale de l'aviation civile à Rio do Janeiro pour en assurer l’exploitation régulière. L’aérodrome devra accueillir les équipes et le matériel nécessaire au forage du puits. L’équipe municipale espère rétablir une liaison aérienne régulière avec la capitale Macapa et ainsi commencer à sortir de son isolement et surtout permettre un nouvel élan économique à la ville de 28 000 habitants.

Un isolement dénoncé lors des dernières élections présidentielles notamment, l’Amapa étant considéré comme l’état le plus démuni du Brésil et oublié des autorités gouvernementales. Faut-il rappeler que la route BR 156 qui traverse tout l’état est en réfection permanente depuis plus de 70 ans.