Des kits alimentaires pour les populations amérindiennes d’Oiapoque victimes de la crise phytosanitaire du manioc

Distribution des denrées alimentaires aux populations autochtones d'Oiapoque le 25 août
Il en est question depuis des mois de cette crise phytosanitaire qui a ravagé les champs de manioc des villageois amérindiens d’Oiapoque. Une perte de revenus et de nourriture pour ces populations, le manioc étant leur aliment de base. Vendredi dernier, dans le cadre d’une opération humanitaire, un premier ravitaillement des autochtones a été effectué.

Les Amérindiens dont les récoltes de manioc ont été décimées par des champignons, n’ont pas été oubliés des autorités. Sans revenus et particulièrement démunis, les habitants des villages estimés au total à 10 000 regroupés en 66 sites, ont bénéficié d’une aide alimentaire qui a été acheminée ce 25 août.
Le site diarodoamapa.com.br relate que plus de 60 tonnes de nourriture ont été distribuées. Une aide alimentaire transportée par 12 camions militaires.

Au total 1897 kits de première nécessité qui contiennent 40 produits dont la liste a été définie par le Conseil des chefs des peuples autochtones d’Oiapoque et destinés à une liste précise de familles.
La solidarité gouvernementale est donc effective alors qu'il s'agit d'assurer une assistance et une sécurité alimentaire en attendant le règlement de cette crise.

Une situation qui a nécessité un décret d’urgence phytosanitaire

Pour rappel, cette situation est suivie de très près par les autorités fédérales. Les techniciens de l’Embrapa avaient alerté dès le début de l’année sur la gravité de la situation et des possibilités de contamination des cultures du manioc sur l’ensemble du territoire amapaense.
Des mesures ont été immédiatement prises pour fournir aux Amérindiens les conseils idoines pour protéger les plantations des attaques des ravageurs. Des plants de manioc plus résistants ont même été achetés au Para afin de renouveler les plantations. Ces pousses améliorées génétiquement devraient résister et surtout protéger le tubercule durant son processus de développement.
Le gouverneur de l’Amapa, Clecio Luis avait même décrété le 21 juillet l’état d’urgence phytosanitaire.