Effondrement mortel d'un carbet à Saut-Maripa : le maire de Saint-Georges mis en examen

Georges Elfort, maire de Saint-Georges de l'Oyapock
Georges Elfort mis en examen pour "homicide involontaire et blessures involontaires". Cela concerne l'affaire du carbet effondré de Saut-Maripa. Les faits remontent à 2021. Le 25 octobre, l’abri s'effondre sur un groupe de 25 personnes installées pour la nuit. Une adolescente de 17 ans meurt et d'autres sont blessés.

L'édile de Saint-Georges de l'Oyapock se retrouve au cœur d'une procédure judiciaire, d'après une information révélée par nos confrères de Guyaweb. Georges Elfort a été mis en examen en mai 2023 pour "homicide involontaire et blessures involontaires" dans l'affaire de l'effondrement d'un carbet le 25 octobre 2021 au Saut-Maripa, nous confirme son avocat, Me. Jérôme Gay.

L'incident avait provoqué 5 blessés et fait un décès, une adolescente de 17 ans. La délégation de jeunes, qui se rendait à Camopi, avait dû passer la nuit dans des carbets de Saut-Maripa en raison d'un problème de pirogue. Aucune autorisation n'aurait été formulée.

Une erreur, selon la défense

"Cette mise en examen, au-delà d'être injuste, elle est surtout mal fondée en droit", défend Me. Gay. "Le maire avait pris un arrêté en décembre 2019 qui fixait les conditions dans lesquelles on pouvait utiliser les carbets du Saut-Maripa, donc à partir de là, il n'a commis aucune faute", dit l'avocat.

Il s'appuie sur la loi du 10 juillet 2000 tendant à préciser la notion de délit non intentionnel. Ce texte indique : "des élus de petites communes voient de plus en plus fréquemment leur responsabilité engagée pour des accidents, souvent imprévisibles, survenus à leurs administrés dans le cadre d'équipement collectif [...] Désormais, leur responsabilité pénale ne sera engagée qu'en cas de "lien direct" entre une éventuelle faute de leur part et la survenance d'un accident et s'il n'y a pas eu manquement délibéré à une obligation de prudence". La responsabilité des élus reste engagée dans tous les cas de faute caractérisée.

Suite de l'affaire le 27 mars

Trois ans après les faits, de nombreuses questions restent en suspens : qui sont les responsables de ce drame ? Dans quelles conditions l'association Colombes Culture Santé et Bien-être avait-elle fait escale à Saut-Marip ? 

La Justice devrait éclaircir toutes ces interrogations. Le 27 mars, la décision sera rendue.