Du mouvement au sein de la Confédération Brésilienne de Football (CBF). Selon des informations dévoilées par l'agence Associated Press et relayées par L'Équipe : ce 25 décembre, la FIFA a menacé la fédération brésilienne de suspendre la Seleçao et les clubs brésiliens de ses compétitions internationales.
Une décision de Justice au cœur de l'affaire
Après la destitution d'Ednaldo Rodrigues (ex-président de la CBF) le 7 décembre dernier, la FIFA rappelle à la Confédération Brésilienne qu'elle lui a demandé "d'attendre" avant d'élire un nouveau président à sa tête. L'élection du représentant destituée - s'étant tenue en 2022 - a été invalidée par le Tribunal de justice de Rio de Janeiro pour des "irrégularités".
La 21e chambre de droit privé du Tribunal a pourtant indiqué dans un communiqué :
[La Confédération Brésilienne de Football] devra réaliser de nouvelles élections sous 30 jours.
En attendant, l'intérim du président a été confié à José Perdiz, président du Tribunal Supérieur de Justice Sportive.
Ce dernier a affirmé dans un communiqué qu' : "il n'y aura pas de préjudice pour l'organisation, puisque l'ensemble de l'administration se fera sans solution de continuité et avec une ingérence minimale dans les questions sportives, qui devront être traitées par la future direction."
La FIFA rejette toute ingérence
Néanmoins, la situation va à l'encontre des principes de la Fédération Internationale de Football Association. Elle s'oppose à toute ingérence dans le fonctionnement de ses associations membres, même venant de la Justice.
Selon nos confrères de France Info, une délégation de la FIFA doit se rendre au Brésil le 8 janvier 2024. En l'absence de solution, les sanctions pourraient tomber. La Seleçao et les clubs brésiliens pourraient voir leur participation aux compétitions internationales suspendue.
Avant le Brésil, la Tunisie en 2022
Ce n'est pas la première fois qu'une telle menace pèse sur une fédération locale. En octobre 2022, le ministre de la Jeunesse et du Sport tunisien avait menacé de changer les dirigeants de la Fédération Tunisienne de Football.
La FIFA avait adressé un courrier à la FTF en rappelant que "les associations membres de la Fifa sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue de tiers".
L'organisme avait demandé un éclaircissement avant de décider d'éventuelles sanctions (qui n'ont finalement pas été appliquées).