Chaque semaine, le service d’information statistique agricole de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt communique une mercuriale des prix pratiqués sur les marchés locaux. Une photographie précise qui montre les variations de prix d’une semaine à l’autre et force est de constater que vouloir diversifier son alimentation avec des produits locaux, revient cher.
Fluctuation des prix sur les différents marchés de Guyane
Sur les tableaux présentés, si on observe bien des écarts de prix selon la géographie des marchés, partout, désormais, les fruits et légumes s’achètent plus cher, et cela, de Cayenne à Saint-Laurent en passant par Kourou. Alors que, longtemps, les prix pratiqués à Saint-Laurent étaient, en général, moins élevés qu’à Cayenne, ce n’est plus vraiment le cas.
Prenons l’exemple du coût de quelques produits de base du marché principal de Cayenne : pour la banane plantain, les prix moyens sont de 3,2€ au 24 juin dernier contre 2,6€ en juin 2022, le giraumon 2,9€ contre 2,4€ en juin 2022. Les aubergines 3,6€ contre 3,3€ en 2022. Le chou pommé culmine à 6€, il était à 4,4€ en 2022. La laitue reste élevée à 11,9€ contre 7,2€ à la même époque en 2022.
Le couac s’achète toujours à 10€ en général. Pour cet aliment de base, les prix flambent depuis plus de 2 ans en raison de la pénurie de manioc. Toutefois, on constate que le couac amérindien de l’Oyapock distribué en grande surface coûte moitié moins cher.
Certains légumes comme le concombre demeurent dans la même fourchette aux alentours de 2,1€ ou encore les épinards à 5,2 euros.
S’agissant des fruits les différences sont moins marquées et mêmes pratiquement similaires à cette période pour les mangues, les citrons verts mais fluctuent pour la papaye à 3,8 € au lieu de 3,1 € en 2022. Le prix de la douzaine d’œufs se stabilisant autour de 4,5 €.
Ainsi sur les marchés de Cayenne, l’étude des prix nous apprend que les légumes ont augmenté de 18, 9% par rapport à 2022 alors que les fruits, au contraire, ont légèrement baissé de 1,2%. On retiendra que pour l’ensemble des fruits et légumes la hausse des prix représente 11,8% sur an.
Finalement, au vu des prix des produits vendus sur les marchés en Guyane, il semblerait que nous ne soyons pas prêts de sortir du cercle vicieux de la « mal bouffe ».