Les grévistes sont toujours bien présents à la Guyanaise des Eaux. Depuis le 21 septembre 2022, une partie des employés de la SGDE a entamé un mouvement de grève. Les membres du syndicat UTG réclament notamment une augmentation de 12 % des salaires. Une demande refusée par la direction. Onze autres points figurent au cahier des revendications et concerneraient principalement l'organisation de la société. Les grévistes demandent également le paiement de leurs jours de grève.
"Les jours de grève ne seront pas payés"
"Je peux déjà vous dire que non, les jours de grève ne seront pas payés" a affirmé Philippe Swyngedau, directeur général de la SGDE ce mardi 27 septembre. C'était à l'occasion d'une conférence de presse. En ce qui concerne l'augmentation de l'ensemble des salaires, le directeur est aussi catégorique. Tout d'abord parce qu'il estime que les salaires de ses employés sont convenables. "Quelqu'un qui rentrer à la SGDE (au plus bas de l'échelle et sans grande qualification, NDLR) touche 2 500 euros brut par mois", indique-t-il.
12 %, c'est le double du résultat de la société. Ce qui fait que, même si on acceptait [...], dès demain matin, nous serions dans l'incapacité de payer les salaires. C'est non négociable.
Philippe SWYNGEDAU, directeur général de la Société Guyanaise Des Eaux
Des plaintes suite aux coupures d'eau
Par ailleurs, le directeur général de la société a tenu à "exprimer ses plus profonds regrets aux Guyanaises et Guyanais qui sont aujourd'hui les victimes de comportements que nous considérons totalement inadmissibles de la part de certains de nos collaborateurs". Des propos faisant références aux coupures survenues à Kourou, Macouria, Matoury, Rémire-Montjoly et Cayenne ces derniers jours.
Ces gestes sont décrits comme le seul moyens de pressions des grévistes. Selon Philippe Swyngedau, ces coupures "prennent en otage la population et les collaborateurs non-grévistes de la SGDE" et "portent atteinte à la santé publique". Le directeur a, d'ailleurs, qualifié ces coupures d'illégales. Pour cette raison, des poursuites seront lancées par la direction à l'encontre des auteurs des faits.
Un travail de médiation à venir
Pour l'instant, aucune entente n'a été trouvée entre les deux parties. La direction a donc fait appel à l'inspection du travail pour une médiation. Le rendez-vous se tiendra ce mardi 27 septembre à 14h30 dans les locaux de l'inspection du travail. Notez que, concernant les salaires, la direction se dit prête à réaliser une hausse des salaires "compatible avec l'augmentation des coûts de la vie".