Guyane: Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie

Le 17 mai c’est la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie, et la biphobie. Une date symbolique, car c’est le 17 mai 1990, que l’homosexualité, est retirée de la liste des maladies mentales, de l’Organisation mondiale de la santé, (OMS). En Guyane, la dernière association créée pour soutenir cette communauté est Kaz’Avenir LGBT+.

logo Kaz'Avenir LGBT+

Un ibis, aux couleurs de l’arc-en-ciel, comme symbole de l’association Kaz’Avenir LGBT+. Une association qui a vu le jour en 2020, avec un objectif principal, « manifester une solidarité active en faveur des personnes sujettes aux LGBT phobies, en Guyane ».  Notre département n’est pas épargné par ces discriminations, subies par une partie de la population.

Pour mieux comprendre les missions de l’association Kaz’Avenir, il est indispensable de revenir, sur les définitions du terme LGBT+, pour sa co-présidente, Romane Palany.

Ainsi LGBT+ signifie :

Lesbienne : une femme attirée physiquement, émotionnellement ou de façon romantique par une autre femme.

Gay : un homme attiré physiquement, émotionnellement ou de façon romantique par un autre homme.

Bisexuel.le : une personne attirée physiquement, émotionnellement ou de façon romantique aussi bien par les hommes que par les femmes.

Transgenre : terme générique utilisé pour toute personne dont le genre diffère de son sexe biologique. Le genre fait référence aux différences sociales entre hommes et femmes. Une personne née avec un sexe masculin qui s’identifie comme de genre féminin est une femme ou une femme transgenre. Une personne née avec un sexe féminin qui s’identifie comme de genre masculin est un homme ou un homme transgenre. Une personne peut également ne s’identifier dans aucun des genres, ou les deux à la fois.

Et les “+”, qui englobent souvent des populations rendues invisibles :

Pansexuel.le : une personne attirée physiquement, émotionnellement ou de façon romantique par une autre personne, indifféremment de son sexe ou genre.

Asexuel.le : une personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle pour une autre personne et/ou pour elle-même. Généralement, elle se définit comme désintéressée par les relations sexuelles, et parfois romantiques.

Intersexe une personne intersexe née avec des caractères sexuels (génitaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires d’un corps masculin ou féminin. Etc… : de nombreuses personnes s’identifient différemment en fonction de leurs orientations sexuelles et/ou sentimentales ou de leur identité de genre (Queer, Drag Queen, Allosexuel.le.e, Altersxel.le.s,…).  

homophobie: mépris, rejet violent, ou haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l'être.

transphobie: Aversion, envers les personnes transgenres ou transsexuelles.

biphobie: Fait de ressentir une peur, ou d'être discriminant ou haineux vis-à-vis des individus bisexuels, pansexuels, ou omnisexuels. 

Pour l’association Kaz’Avenir

Le champ d’action de notre association est dirigé vers un public (…) en situation de rupture familiale et/ou en difficulté d’adaptation sociale du fait de leurs attirances sentimentale et/ou sexuelle pour une personne de même sexe, du fait de leur transidentité, ou en questionnement identitaire. Elle inscrit son engagement dans la perspective d’un monde plus humain, non-discriminant et plus juste.

Association Kaz'Avenir LGBT+

Une association, en quête de bénévoles

équipe de Kaz'Avenir LGBT+

Si l’association date de 2020, la crise sanitaire a eu un impact négatif sur le recrutement des bénévoles. Au plus fort de la crise, ils n’étaient qu’à cinq, puis l’effectif s’est étoffé, avec le nouveau « bureau » qui date de 2021, ils sont une vingtaine de membres. Kaz’Avenir, fonctionne  grâce au bénévolat, et les besoins en matière de lutte contre les discriminations, LGBT+, en Guyane, sont criants.

Pour sa coprésidente, Romane Palany

Le manque de visibilité, laisse supposer, qu’il n’y a pas une communauté LGBTQ+, en Guyane. Alors qu’il y a beaucoup d’exclusion dans les familles. Les 17-30 ans trouvent le plus souvent une écoute plus attentive, auprès de leurs amis, qu’avec leur propre famille. En Guyane, il y a le problème des thérapies de conversion, subies par les personnes homosexuelles. Nous travaillons, pour aider, la communauté, et sur la mise en place de groupes de paroles.

Romane Palany coprésidente de Kaz'Avenir LGBT+

Des actions à venir …

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