Ce 9 novembre est la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire et dans ce cadre sont normalement distribués, dans tous les établissements scolaires du CM2 à la terminale, un questionnaire nominatif pour évaluer si des enfants sont susceptibles d’être les victimes de harcèlement en milieu scolaire ou de cyberharcèlement.
C’est un décret du 7 novembre applicable dès ce 9 novembre, composé de 8 articles, qui met en forme les conditions de cette opération qui pourrait être reconduite tous les ans.
Les résultats de cette enquête effectuée deux mois après la rentrée, doivent donner les moyens aux chefs d’établissements de détecter d’éventuels comportements déviants et d’adopter des mesures adéquates pour prévenir des situations de harcèlement.
Des données qui peuvent servir à la recherche
L’article 6 de ce décret prévoit que les grilles ainsi collationnées et renseignées par les élèves ne sont conservées au sein de l’établissement que durant toute l’année scolaire. À l’issue, elles sont détruites.
Toutefois, il est aussi indiqué que les données recueillies transmises aux services statistiques des académies de l’éducation pourraient être, aussi utilisées, par les organismes de recherches (article 5 alinéa 3).
En Guyane, le phénomène du harcèlement scolaire, a été pris en main très tôt par le rectorat qui a mis en place, depuis plusieurs années, des opérations de prévention comme des ateliers d’empathie sur le modèle suédois en 2022. Mais depuis 2017, il existe des élèves ambassadeurs et des sentinelles formés à la prévention, la communication et l’anticipation.
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