Ses camarades d’armes du GIGN de Cayenne le soutiennent une dernière fois. Ils portent le cercueil d’Arnaud Blanc, tué à Dorlin (Maripasoula) le 25 mars dernier lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage clandestin. Le moment a beau être solennel et dans un cadre militaire, la peine transperce sur la place.
Un hommage régional avant le national
Familles, civils, militaires, membres du GIGN sous leurs cagoules... tous sont venus rendre un dernier hommage au maréchal des logis-chef Arnaud Blanc, avant le départ de sa dépouille pour un hommage national le 31 mars à Versailles.
Il était important pour nous, pour toute la gendarmerie de Guyane, qu'une première partie de la cérémonie se fasse ici. C'est ce qui a été fait aujourd'hui, il y avait toutes les unités de gendarmerie de Guyane, il y avait les forces armées de Guyane. C'était en frères d'armes qu'on a fait cette cérémonie, tous ensemble, avant un hommage national qui aura lieu en région parisienne [...] La gendarmerie est une grande famille.
Jean-Christophe SINTIVE, commandant de la gendarmerie de la Guyane
Sous deux chapiteaux blancs, s’abritent les représentants des autorités du territoire : le préfet (Thierry Queffelec), le président de la CTG (Gabriel Serville), les procureurs … mais aussi l’évêque de Guyane (Alain Ransay) et la famille d’Arnaud Blanc. Sa compagne et leurs deux enfants assistent à la cérémonie. Un hommage en terre guyanaise, dans la caserne de la Madeleine, où il vivait avec sa famille.
Blanc, tué en opération de lutte contre l’orpaillage clandestin appartenait au groupement d’intervention de la gendarmerie de Guyane depuis 2019. Au pupitre, un de ses frères d’armes, visage cagoulé, revient, très ému sur ce dernier moment. C'était à Dorlin, devant un carbet où il a tenu jusqu’au bout contre une bande armée.
L’équipe du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale de Cayenne est composée de 50 hommes. Le commandant du GIGN, le général Ghyslain Rety a fait le déplacement en Guyane pour rendre cet hommage à l’un de ses hommes.
Où en est l'enquête ?
Depuis samedi 25 mars, plus de 500 gendarmes et militaires des FAG sont déployés en forêt pour traquer les tueurs d'Arnaud Blanc. Le site de Dorlin a été repris par les autorités le jour même du crime afin de permettre l'enquête judiciaire. Les auteurs du crime avaient fui.