"Ki sa nou lé ? Sécurité !" Voici le slogan de cet après-midi de mobilisation. Elus, militants, familles endeuillées et citoyens étaient nombreux ce vendredi 2 septembre dans les rues de Cayenne. Plusieurs centaines de personnes ont marché de la caserne des pompiers à la Préfecture de Cayenne pour dénoncer l'insécurité et la criminalité qui gangrènent le département. Les participants ont débuté la marche, initiée par l'association Trop Violans, à 17h00.
Lorsqu'il y a des morts, nous sommes touchés. Demain, ça peut être notre enfant qui se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Je pense qu'il est important de montrer que nous souhaitons plus de sécurité sur le territoire. C'est une compétence régalienne. Alors, bien sûr, il y a des mesures à prendre [...] mais je pense que c'est à nous d'interpeller de manière à avoir le plus de résultats possibles pour la Guyane.
Sophie CHARLES, maire de Saint-Laurent du Maroni
Un heure plus tard, des proches de victimes tuées, des élus et des militants ont pris la parole. Devant la Préfecture, ils ont demande aux autorités compétentes de réagir face à cette montée de violence. Après avoir observé une minute de silence en honore aux personnes récemment décédées cette année sous les coups de la violence, les élus participants ont été reçus par le Préfet, Thierry Queffélec.
Une délégation d'élus reçue par le préfet
Parmi les maires présents : Sophie Charles (Saint-Laurent du Maroni), Sandra Trochimara (Cayenne), Serge Smock (Matoury et président de la CACL), Michel-Ange Jérémie (Sinnamary et président de l'association des maires) ou encore Patrick Lecant (Montsinnéry-Tonnégrande) et certains de leurs adjoints et conseillers municipaux.
Gabriel Serville (président de la Collectivité Territoriale de Guyane) et Davy Rimane (député de la 2e circonscription) ont également fait partie de cette délégation. A 19h30, la rencontre prend fin. "Nous sommes toujours entendus. Ce qui importe, c'est comment, après, on va s'organiser pour assurer un suivi de ce qui a été dit aujourd'hui", affirme le président de la CTG. Et de poursuivre :
Aujourd'hui, je considère qu'il est urgent que le ministre de l'Intérieur - qui est aussi ministre des Outremer - se déplace en Guyane compte tenu de tous ces désagréments que nous voyons sur le territoire. On ne peut pas continuer comme ça. Je vais en parler au Président de la République quand je vais le rencontrer, le 7 septembre"
Gabriel SERVILLE, président de la CTG
De son côté, Thierry Queffelec, invité du Guyane Soir de ce vendredi 2 septembre, compte demander au Gouvernement un renfort de gendarmes mobiles "afin de montrer que la peur n'est pas automatiquement chez chaque habitant, la peur doit être à ceux qui cherchent à la créer".