Contrôle surprise pour les automobilistes guyanais. Dans la soirée du vendredi 9 septembre, des points de contrôle anti-délinquance ont été installés par les forces de l'ordre (police et gendarmerie) entre Cayenne et Matoury (à la Crique Fouillée), à Rémire-Montjoly (au rond-point de Suzini), à Macouria ou encore à Saint-Laurent du Maroni. Des équipes mobiles étaient également sur le terrain, tandis qu'un hélicoptère planait au dessus de l'île de Cayenne.
Une véritable démonstration de force après l'arrivée d'un escadron de 72 gendarmes mobiles (venus de Révigny-Sur-Ornain, dans la Meuse). "Cette opération ce soir, c'est vraiment la première opération avec tout l'escadron, coordonné avec zone police, zone gendarmerie. Ca permet de faire des contrôles de véhicules, des contrôles de coffres", explique le Commissaire Benjamin Boullet, Chef du service territorial de sécurité publique à Cayenne.
L'idée principale de ce contrôle (anti-délinquance, NDLR), c'est d'essayer de contrôler le maximum de personnes, d'ouvrir les coffres et de récupérer des armes, du stupéfiant, et de montrer que la gendarmerie est présente sur l'intégralité du territoire de la Guyane.
Commissaire Benjamin Boullet, Chef du service territorial de sécurité publique à Cayenne
Bilan de cette première soirée d'opération : 707 véhicules et 157 scooters contrôlés, mais aussi 947 individus, ainsi que 9 immobilisations, 4 personnes en situation irrégulières interpellées et une mule ayant ingéré 50 ovules de cocaïne placée en garde à vue. Des produits stupéfiants et de l'or ont également été saisis.
Des contrôles quotidiens
Les forces de l'ordre affirment qu'il y aura des contrôles tous les jours et partout en Guyane, "sur les carrefour, dans les zones commerciales, dans les squats, dans les zones d'habitats informels et dans les quartiers difficiles". L'objectif : ramener un climat de sécurité et montrer que "la Guyane n'est pas une terre de délinquance". Notez que les renforts demandés par la Préfecture seront là pour 45 jours.
On va travailler à ce que [l'escadron] reste un peu plus longtemps, en fonction des résultats obtenus sur le terrain. Il couvre le département dans sa totalité. Il y a un de ses pelotons à Kourou, un autre à Saint-Laurent du Maroni et nous avons une concentration du reste sur l'île de Cayenne.
Thierry Queffélec, Préfet de la Guyane