JO 2024 : une flamme et 2.000 torches olympiques pour le relais

Relais de la flamme des Jeux Olympiques de Paris 2024, Pyrénées-Atlantiques
Comment la flamme olympique peut passer de Camopi à Saint-Laurent du Maroni en moins d'une heure ? Comment se fait-il que ses gardiens soient arrivés en Guyane alors qu'une étape du relais se tient encore dans l'Hexagone ? Combien de flammes y a-t-il réellement ? Ces questions sont revenues à plusieurs reprises. On vous explique.

La flamme olympique est avant tout un symbole des JO. Elle est allumée selon la tradition antique, à l’aide des rayons du soleil, lors d’une cérémonie dans le sanctuaire d’Olympie, en Grèce. D'abord remise au Comité Olympique hellénique (qui l’emmène au stade Panathénaïque), cette flamme est ensuite confiée au pays organisateur et au Comité d’Organisation des Jeux Olympiques.

Le feu symbolique est amené à se multiplier pour les besoins du relais. Les torches des relayeurs sont allumées par des lanternes qui viennent de la flamme originelle. 

Dans un entretien accordé à nos confrères de France Bleu Paris, Mathieu Lehanneur, designeur de la torche et de la vasque olympiques, en a parlé.

En fait, on ne se passe pas la torche, on se passe la flamme. On se passe le feu sacré. Et donc, il va y avoir en tout 2.000 torches produites [1.500 torches olympiques et 500 torches paralympiques], pour 11.000 relayeurs qui vont se succéder entre Olympie, le point de départ en Grèce, et Paris, le point d’arrivé. Ces 11.000 personnes vont chacune courir avec une torche, et donc les 2.000 produites permettent d’assurer l’ensemble de l’organisation du Relais.

Mathieu Lehanneur, designeur de la torche et de la vasque olympique

France Bleu Paris

Mathieu Lehanneur, designeur des torches olympiques

Le designeur précise que chacune des torches produites va être utilisée entre cinq à dix fois. À chaque fois elles sont reprises, nettoyées, rechargées et revérifiées. D'ailleurs, elles ne seront pas disponibles à la vente. Certaines seront dans des musées, d'autres seront données aux collectivités ayant accueilli le passage de la flamme ou encore attribuées aux sponsors des JO 2024. 2.000 torches et donc, moins que les années précédentes où 10.000 torches environ étaient produites.

Deux convois avec deux lanternes

En Guyane, le premier relais sera à 6h00 à Camopi (dans l'Est), tandis que le deuxième sera le même jour, à 7h00, à Saint-Laurent du Maroni (dans l'Ouest). Pourtant, plus de 5h00 de route séparent les deux communes. Pour que ce soit possible, deux lanternes seront déployées sur le territoire. Elles sont d'ailleurs arrivées mardi 4 juin, avec les gardiens de la flamme.

La flamme olympique arrivée sous bonne garde en Guyane

Deux convois encadrent ces lanternes, ces équipes ont des noms : "Agile" et "Engagement", nous indique l'un des membres du comité Paris 2024. Les convois sont chargés d'allumer, alternativement, les torches olympiques des 120 relayeurs d'une commune à une autre. Il n'y a jamais deux passages de relais simultanés, nous confirme la même source.

Notez qu'en même temps, le trimaran Banque Populaire XI, avec à son bord la flamme Olympique, s’est élancé vendredi soir à l’assaut de l’Atlantique en direction des Antilles. Le navire, qui embarque quatre invités de prestige dont la Guadeloupéenne Marie-José Perec, est attendue samedi 15 juin au matin en Guadeloupe. Une nouvelle preuve, que la flamme olympique est un peu partout.