Journée nationale de lutte contre le cancer : informer et prévenir pour éviter le pire

Affiche de la ligue contre le cancer
Le 4 février est la journée nationale de lutte contre le cancer. Ce samedi matin, le comité départemental de la Ligue contre le cancer a mené plusieurs actions de prévention et d'information sur la maladie. Une mission qui a toute son importance en Guyane, où les habitants réalisent moins de dépistage que le reste des Français.

La journée nationale de lutte contre le cancer - qui se tient ce 4 février 2023 - est l'occasion d'informer le public sur les risques liés à la maladie. En Guyane, le comité départemental de la Ligue contre le cancer a mené différentes actions ce samedi matin : une intervention dans l'émission de santé "Fo zot savé" de Fabien Sublet, des stands d'informations dans des supermarchés de Rémire-Montjoly et Matoury ou encore le déploiement du colon tour à Family Plaza. 

Informer et prévenir, les missions premières

Pour Rosine Maroudi, présidente départementale et vice-présidente nationale de la Ligue Contre le Cancer, les mots d'ordre de cette journée - et les missions de l'association - sont information et prévention.

"Information parce qu'il faut aller dans la connaissance de la maladie et nous avons les supports qu'il faut, ils sont distribués sur les stands. Et prévention, car nous avons les bus de palpation, nous avons le colon tour. C'est du matériel complétement ludique, mais très pédagogique pour la connaissance de la maladie", affirme-t-elle.

C'est important de se faire dépister car il y a des cancers évitables. Les cancers évitables, c'est lutter contre le tabagisme, lutter contre l'alcoolisme, trouver une glande dans son sein que l'on avait pas, un écoulement du mamelon ou une rétractation de la peau... des choses anormales. Une fois que l'on a détecté ces choses anormales, à ce moment-là, il faut se faire dépister.

Rosine MAROUDI, présidente départementale et vice-présidente nationale de la Ligue Contre le Cancer

Un faible taux de dépistage en Guyane

Et le travail de prévention est essentiel, particulièrement en Guyane. Chez nous, les dépistages organisés du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer du col de l’utérus sont une fois et demie à cinq fois moins pratiqués que dans le reste de la France. C'est ce que révélait l'Agence Régionale de Santé dans sa Lettre Pro du 24 octobre 2022.

Selon les chiffres d'août 2022, le taux de dépistage du cancer du sein (le plus fréquent des cancers féminins) est de 30 % en Guyane, contre 45,60 % dans l'Hexagone. Pour le cancer du col de l'utérus, le taux de dépistage est de 33 % en Guyane, contre 58,20 % en France. Enfin, le taux de dépistage du cancer colorectal est le plus faible : 6 % au niveau local, contre 28,90 % sur le territoire national.

Face au phénomène, il y a un an, l'ARS de Guyane a réuni des groupes de professionnels de la santé pour élaborer une feuille de route régionale pour lutter contre le cancer (pour la période 2022-2025 puis 2025-2031). L'un des deux grands objectifs de ce dispositif est de définir une stratégie de dépistage adaptée aux populations cibles sur l’ensemble du territoire (littoral et communes isolées).